INFORMATIONS  SUR  LES  DINOSAURES


SOMMAIRE :
  • Dinosaures d'Amérique du Nord
  • Dinosaures
  • Mésozoïque
  • De nouveaux arguments pour l'hypothèse de l'extinction des dinosaures par impact de météorite
  • Extinction (biologie)
  • Deinonychus
  • Velociraptor
  • Diplodocus
  • Ptérosauriens
  • Ichtyosaures
  • Tricératops
  • Tyrannosaure

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Dinosaures d'Amérique du Nord :               

Dans mon journal des Galápagos, je vous ai parlé de ma passion pour les requins. Eh bien, ce n'était pas tout car j'étais aussi un fan des dinosaures. Là aussi il n'y avait pas beaucoup de livres pour amateur à l'époque. Je me rappelle cependant de l'"encyclopédie de la préhistoire", un de mes livres préférés d'avant mes dix ans, qui me faisait hésiter entre sa lecture et jouer avec mes amis. Il y avait d'explicites  illustrations picturales de nature à m'entraîner dans de longues rêveries. L'imagerie numérique a maintenant totalement révolutionné ces représentations. La science aussi a beaucoup évolué offrant de nouveaux outils d'analyse pour étudier ces témoignages de ce passé révolu. Finies ces représentations de dinosaures patauds, la queue pendante. Les voici aussi véloces qu'une autruche. On sait maintenant que certaines espèces (sauropodes par exemples) se déplaçaient en horde, protégeant leurs petits au milieu comme les éléphants, et qu'ils pondaient probablement des oeufs dans des aires de nidification qu'ils gardaient. Même si leur aspect devait être terrifiant pour certains, ils m'apparaissent beaucoup plus proches de ère géologique que je ne l'imaginais dans mon enfance.

Une petite visite du musée des Rockies s'est révélée des plus instructives. L'Amérique du Nord avait alors un tout autre aspect que de nos jours. De grandes mers recouvraient alors les plaines de l'Alberta et des États-Unis. Sur ces côtes évoluait toute une faune dinosaurienne. De très réalistes maquettes nous permettent de nous faire une idée de leur taille et de leur mode de vie en trois dimensions. Seule la couleur est des plus hypothétiques étant donné l'impossibilité de fixer cette donnée dans la roche.

                    

Maintenant, vous allez certainement me demander ce qui m'a fait choisir la psychiatrie à la paléontologie. En fait, je pense que ces deux professions ne sont pas aussi différentes l'une de l'autre. N'ai-je pas souvent demandé à mes collègues de "creuser" l'anamnèse de nos patients, d'analyser couche après couche leur histoire, de déterrer les "nonos" oedipiens ou de vieux souvenirs fossilisés ? La psychiatrie n'est finalement pas si différente du travail archéologique à la différence près, mais non négligeable, du setting.

                

Les personnes intéressées par ce sujet trouveront ci-dessous quelques articles tirées de l'Encyclopédie Encarta 2000. L'occasion d'apprendre, de rafraîchir ou de corriger nos connaissances sur cette époque géologique.

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1. PRÉSENTATION  
dinosaures, groupe réunissant environ 350 espèces de reptiles, tous disparus avant la fin du Crétacé. Les premiers dinosaures apparurent au Mésozoïque, plus précisément vers le milieu du Trias moyen, ou au début du Trias supérieur. Petits et légers, ils étaient bipèdes, carnivores ou omnivores, probablement rapides et agiles. La plupart d’entre eux ont disparu à la fin du Trias. Le Jurassique et le Crétacé ont vu l’explosion des dinosaures en une multitude de types différents, dont certains atteignirent des tailles gigantesques.

Comparaison des tailles de quelques dinosaures

La plupart des dinosaures appartenaient à deux grands ordres, les ornithischiens et les saurischiens. Les ornithischiens étaient caractérisés par un bassin ressemblant à celui des oiseaux. C’était le cas de l’apatosaure, herbivore quadrupède, ou du tyrannosaure, carnivore bipède. Les saurischiens avaient, en revanche, un bassin semblable à celui des autres reptiles. Parmi eux, on trouve l’iguanodon, herbivore bipède, et le tricératops, herbivore quadrupède. Les plus anciennes espèces, comme le staurikosaure et l’herrérasaure d’Amérique du Sud, sont trop primitives pour être classées dans l’un ou l’autre groupe.

De nombreuses différences anatomiques entre les crânes de l'allosaure, carnivore, du diplodocus, herbivore et du massospondyle, omnivore, sont liées aux différences de régime alimentaire de ces animaux.

Dorling Kindersley

2. DÉCOUVERTE ET PREMIÈRES ÉTUDES  
Les premiers restes de dinosaures ont été découverts en Angleterre, au cours des années 1820. Deux décennies plus tard, plusieurs groupes étaient déjà clairement identifiés. La singularité de leur taille gigantesque, leur habitat exclusivement terrestre, leur position verticale et l’inclusion de cinq vertèbres au moins au niveau de la ceinture pelvienne, les firent baptiser par Richard Owen, spécialiste d’anatomie comparée, dinosauria, mot grec qui signifie « terrible lézard ».

Le bec des hadrosaures, aplati, leur a valu le nom de « dinosaures à bec de canard ». Ces curieux reptiles possédaient également, sur le dessus de la tête, une crête osseuse de forme variable selon les espèces. Celle du parasaurolophe était très longue et dépassait largement en arrière du crâne.

Ces crêtes, qui devaient jouer un rôle dans la reconnaissance visuelle entre individus d'une même espèce, contenaient des conduits aériens, grâce auxquels les hadrosaures pouvaient probablement produire des sons.

Dorling Kindersley

L’exploration de l’ouest des États-Unis, vers les années 1880, permit la découverte de squelettes entiers de dinosaures. Ce n’est qu’à partir de ce moment-là que l’on put affirmer que les dinosaures étaient en majorité bipèdes, position inhabituelle pour un reptile. Cette découverte suscita de nombreuses spéculations au sujet de leur mode de locomotion, de leur comportement et de leur physiologie.

C’est à la même époque que H. G. Seeley divisa les dinosaures en deux groupes, en fonction de la forme de leur bassin : les saurischiens (ou sauripelviens), au bassin de reptile, et les ornithischiens (ou apipelviens) au bassin d’oiseau. Paradoxalement, ce serait à partir de ces dinosaures au bassin de reptile que l’évolution aurait donné naissance aux oiseaux. Plus particulièrement, ils auraient évolué à partir de petits dinosaures carnivores à dents pointues, comme le Deinonychus et les Compsognathus.

3. CARACTÉRISTIQUES PHYSIQUES  
Les dinosaures se distinguaient des reptiles actuels par la position de leurs membres, plus ou moins ramenés sous le corps à la manière des oiseaux et des mammifères, plutôt que disposés transversalement comme chez les crocodiles, les lézards et les tortues. Ils partageaient cette caractéristique avec les ptérosaures. Les empreintes laissées par les dinosaures bipèdes révèlent également qu’ils marchaient comme les oiseaux, une patte devant l’autre, avec les doigts légèrement recourbés vers l’intérieur. Leurs pattes antérieures étaient préhensiles et munies de pouces opposables aux autres doigts. Leur cerveau était en général plus grand que celui de la moyenne des autres reptiles, tout particulièrement en ce qui concerne les dinosaures carnivores et les hadrosaures.

Les informations récoltées démontrent que les dinosaures avaient une croissance rapide, tout comme les oiseaux et les mammifères. Ils ne rampaient pas, à l’instar de la majorité des reptiles actuels, et leur position dressée impliquait une dépense continuelle d’énergie. Leurs empreintes, ainsi que la grande taille de leurs membres, indiquent qu’ils pouvaient se déplacer à grande vitesse.

Il est difficile de savoir si les dinosaures avaient ou non le sang chaud. D’ailleurs, un seul mécanisme de régulation thermique est probablement insuffisant pour rendre compte du mode de vie de tous les dinosaures. En effet, si on prend l’exemple des mammifères, on s’aperçoit que la chauve-souris, le chat, l’éléphant et la baleine contrôlent différemment la température de leur corps. Il est donc probable que, chez les dinosaures, les mécanismes de régulation thermique aient été tout aussi variés.

Cette reconstitution d'un nid de Maiasaura se fonde sur un site fossilifère découvert dans le Montana (États-Unis). On pense que Maiasaura nichait en vastes colonies, chaque site de ponte comptant jusqu'à une vingtaine d'œufs. Le nom de ces dinosaures vient du grec maia, « mère » et saura, « lézard ».

The Natural History Museum, London


Nombreux étaient les dinosaures qui construisaient des nids et pondaient des œufs, comme certains reptiles et tous les oiseaux actuels. Des traces de nids avec des œufs et de petits dinosaures nouvellement éclos ont été découvertes dans le Montana, aux États-Unis. L’existence de différentes couches de nids superposées semble indiquer que les dinosaures revenaient pondre au même endroit chaque année.

4. CLASSIFICATION   4.1. Ornithischiens ou avipelviens  
Le groupe des ornithischiens s’est différencié au Jurassique et surtout au Crétacé. Toutes les espèces gardèrent cependant une taille médiocre, une posture bipède, un régime herbivore et une denture complète.

Avec son bec dépourvu de dents et son long cou maigre, Ornithomimus avait l'allure d'une autruche. Il se tenait sur ses pattes arrière et courait vite, en se servant de sa queue comme balancier. Bien que sa tête fût de petite taille, son cerveau devait être proportionnellement plus gros que celui de la plupart des autres dinosaures.

Dorling Kindersley

La famille des thyréophores comprenait les stégosaures et les ankylosaures. Les stégosaures étaient caractérisés par un dos bombé portant deux rangées d’épines ou de plaques osseuses dressées qui se continuaient sur la queue, des membres antérieurs courts et un crâne petit et étroit. Les ankylosaures avaient un corps massif, enfermé dans une carapace osseuse.

Dinosaure herbivore massif, le stégosaure se caractérise par la présence, tout le long de son dos, de grandes plaques de forme plus ou moins triangulaire et, à l'extrémité de sa queue, de longues pointes effilées. Tandis que les premières jouaient probablement un rôle dans la régulation de sa température corporelle, les secondes devaient lui servir d'armes contre ses prédateurs.

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Le groupe des ornithopodes a vécu du début du Jurassique jusqu’au Crétacé supérieur. En font partie les hadrosaures et leurs cousins les iguanodons, grands bipèdes herbivores aux nombreuses dents, ainsi que les cératopsiens à corne et leurs cousins les pachycéphalosaures.

Outre leur bassin d’oiseau, les dinosaures ornithischiens se distinguaient par la présence d’un os prédentaire sur la mâchoire inférieure. Les ornithischiens étant tous herbivores, l’os prédentaire devait leur servir de « bec », pour brouter à la manière des chevaux ou des chameaux. Les hadrosaures et les cératopsiens possédaient des mâchoires munies de douzaines de dents serrées formant une surface de mastication unie et biseautée. Au cours de leur vie, les dinosaures, comme de nombreux vertébrés, perdaient régulièrement leurs dents, qui étaient remplacées au fur et à mesure que les racines étaient résorbées.

4.2. Saurischiens ou sauripelviens  
Les saurischiens se divisent en deux groupes majeurs. D’une part, les sauropodes herbivores, qui comprenaient les sauropodes géants à long cou, comme le Diplodocus, l’apatosaure et les prosauropodes, moins bien connus, dont le platéosaure. D’autre part, les théropodes carnivores (ou carnosauriens), tels que les petits Compsognathus et le Deynonichus et les géants comme l’allosaure et le tyrannosaure.

Accusant un poids de 6 à 8 t, Giganotosaurus était un dinosaure carnivore bipède, dont les restes ont été retrouvés en Amérique du Sud en 1995. Il était plus gros et plus lourd que Tyrannosaurus rex, jusque-là considéré comme le plus grand carnivore terrestre ayant jamais existé.

Robert F. Walters

La taille des sauropodes, devenus quadrupèdes, augmenta considérablement, leur permettant d’atteindre la hauteur des végétaux dont ils se nourrissaient. Le Diplodocus, par exemple, avait un long cou et une très longue queue, qu’il utilisait comme un trépied : elle lui permettait de stabiliser ses pattes arrière quand il dressait ses pattes antérieures en l’air pour atteindre les plantes géantes dont il se nourrissait. En revanche, le brachiosaure avait une petite queue sur laquelle il ne pouvait pas s’appuyer, mais ses pattes antérieures étaient plus longues que les postérieures, ce qui lui permettait, grâce à son long cou, d’arracher la végétation haute.

Les grands théropodes carnivores comme le tyrannosaure avaient une grosse tête, de grandes mâchoires et une double rangée de dents pointues recourbées vers l’arrière. Leurs pattes antérieures étaient réduites, mais leurs hanches et leurs pattes arrière massives, de sorte que ces prédateurs n’avaient qu’à se saisir de leur proie avec leurs crocs et la déchiqueter sur place. En revanche, les petits théropodes tels que le Deinonychus étaient des chasseurs plus agiles, qui poursuivaient leur proie et l’attaquaient en meute, avant de la déchiqueter à l’aide de leurs griffes et de leurs crocs. Toutefois, certaines familles de théropodes, comme les Struthiomimus, n’avaient pas de dents, contrairement aux oiseaux primitifs tels l’archéoptéryx et l’Hesperornis.

5. EXTINCTION  Des dizaines de théories ont été élaborées pour expliquer l’extinction des dinosaures. Jusqu’à une époque récente, on considérait que ces animaux avaient graduellement disparu pendant tout le Crétacé supérieur. La découverte des traces d’un grand astéroïde ou d’une comète qui serait entré en collision avec la Terre, il y a 65 millions d’années, entre le Crétacé et le Tertiaire, raviva les spéculations sur leur disparition.

Selon certaines théories, cet impact aurait eu des conséquences climatiques dramatiques qui auraient conduit à l’extinction des dinosaures. Un tel événement, assez commun dans l’histoire de la formation de la Terre, a certainement eu des répercussions sur l’environnement mais, au moment où il s’est produit, la majorité des dinosaures avaient déjà disparu. De plus, d’autres organismes comme les crocodiles, les tortues, les poissons, les oiseaux et les amphibiens, susceptibles d’être affectés par un cataclysme de la même façon que les dinosaures, ont survécu au prix de quelques pertes mineures.

Il est établi que, pendant le Crétacé supérieur, le climat était devenu instable et saisonnier, provoquant l’extinction, par vagues, de nombreuses espèces marines et terrestres. Les effets de l’impact d’un objet extraterrestre ne sont pas négligeables, mais ils n’expliquent pas que certaines espèces aient complètement disparu à la fin du Crétacé, alors que d’autres ont survécu. Ce dernier fait reste à expliquer, et ce dans l’hypothèse de n’importe quelle catastrophe.

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1. PRÉSENTATION  Mésozoïque, division des temps géologiques qui a commencé il y a environ 250 millions d’années et s’est achevé voici 65 millions d’années, appelée aussi ère secondaire. Le Mésozoïque est précédé par le Paléozoïque et suivi par le Cénozoïque. Il est divisé en trois périodes : le Trias, le Jurassique et le Crétacé.

2. DISLOCATION DE LA PANGÉE  
Durant les dernières périodes de l’ère paléozoïque, les continents avaient progressivement fusionné en une masse unique, la Pangée. Mais à peine la nouvelle superstructure fut-elle en place que se manifestèrent de fortes tensions qui l’amenèrent à se disloquer à nouveau.

Il apparut, entre deux grands ensembles situés respectivement au nord (la Laurasia) et au sud (le Gondwana), une mer (la Téthys) qui occupa approximativement l’emplacement de la Méditerranée actuelle.

D’autres dislocations suivirent cette grande ouverture médiane. Le Gondwana se morcela et des blocs (l’Inde, l’Australie, l’Antarctique) s’individualisèrent et commencèrent à s’écarter de l’Afrique à laquelle ils étaient jusqu’alors soudés. L’océan Indien était en cours de formation et le canal du Mozambique apparut entre Madagascar et la côte orientale de l’Afrique.

À peu près au même moment, au Jurassique, s’ouvrit une nouvelle fracture de l’écorce terrestre appelée à jouer un rôle important puisqu’elle deviendra le rift médio-atlantique. Cette fracture s’installa d’abord entre l’Afrique du Nord-Ouest et l’Amérique du Nord, avant de s’élargir au Crétacé pour former un véritable océan entre l’Afrique et l’Amérique du Sud d’abord, entre l’Europe et l’Amérique du Nord ensuite.

Comme toujours durant les périodes de distension et de fragmentation, l’activité magmatique se manifesta par l’épanchement d’énormes quantités de laves basaltiques dans les zones de fracture de l’écorce terrestre. Ainsi, en Sibérie, le gigantesque plateau résultant de l’empilement de coulées de lave, sur une épaisseur de 1 km et une superficie de 1 500 000 km2, date du Trias. Au même moment, une activité semblable s’amorca en Afrique du Sud ; elle se poursuivit au Jurassique. Au Crétacé se mirent en place les énormes coulées de lave (les « trapps ») du plateau du Dekkan, en Inde.

3. OROGENÈSE  
L’activité orogénique du Mésozoïque fut en quelque sorte la phase préliminaire du grand cycle orogénique alpin qui se développa durant le Cénozoïque. On distingue deux grands ensembles géographiques. Le premier englobe les deux Amériques, dont le déplacement vers l’ouest est à l’origine des phases orogéniques andine et névadienne qui virent la formation, en Amérique du Sud, de la cordillère des Andes, et en Amérique du Nord, de la Sierra Nevada. De nouvelles déformations affectèrent ces régions à la fin du Mésozoïque pour donner naissance aux montagnes Rocheuses (phase laramienne).

Le second ensemble est celui de la Téthys où se produisirent, à la fin du Jurassique et au Crétacé, par rotation de l’Afrique vers le nord-est, les premières grandes poussées alpines, d’abord dans les Alpes centrales et orientales puis dans le sud-est de la France.

Parallèlement à cette activité orogénique, le Mésozoïque et plus particulièrement le Jurassique et le Crétacé furent témoins d’une remontée extrêmement marquée du niveau des mers. La mer progressa alors sur d’immenses plates-formes littorales où s’accumulèrent de très importants dépôts calcaires. Ce sont précisément les strates crayeuses très épaisses accumulées durant cette transgression majeure, sur de vastes territoires d’Europe et d’Amérique du Nord, qui ont donné leur nom au Crétacé (à partir du latin creta, la craie).

4. FAUNE ET FLORE  
Après les grandes extinctions du Permien, le début du Mésozoïque fut le témoin d’un nouvel essor de la vie. Parmi les invertébrés, les mollusques commencèrent à jouer un rôle prépondérant et notamment, parmi les céphalopodes, les ammonites, à la coquille enroulée, et les bélemnites, dont le rostre était l’équivalent de l’os de la seiche actuelle. Les ammonites connurent un développement remarquable au Jurassique et au Crétacé. Elles constituent d’excellents fossiles car elles évoluaient rapidement, étaient largement répandues et se conservaient bien. Parmi les autres formes marines, ostracodes et foraminifères abondaient dans les zones littorales très peu profondes, de même que les brachiopodes, les échinodermes et les coraux.


Les premiers mammifères apparurent au Mésozoïque. Il s’agissait d’animaux dérivant de reptiles et dont la taille ne dépassait pas celle de la musaraigne. C’est aussi au Mésozoïque que se manifestent les premiers oiseaux connus, les archéoptéryx, très primitifs puisqu’ils présentent encore des caractères reptiliens comme les écailles, les griffes et les dents, mais déjà pourvus de plumes (un caractère spécifique aux oiseaux). Durant le Jurassique, les véritables maîtres des airs restèrent néanmoins les reptiles volants, les ptérosauriens.

Cependant, l’événement paléontologique le plus spectaculaire du Mésozoïque demeure la diversification étonnante des reptiles. Au point que l’on a donné au secondaire la dénomination d’« ère des reptiles ». Ces animaux colonisèrent tous les milieux (marin, lacustre, terrestre, aérien) et certains, les dinosaures, atteignirent des tailles gigantesques. Les premiers dinosaures apparurent au début du Trias : ils ressemblaient à de gros lézards de 30 à 40 centimètres de longueur. Cent cinquante millions d’années plus tard, à la fin du Mésozoïque, certaines espèces gigantesques atteignaient 30 mètres de longueur pour une hauteur de 10 mètres, dimensions qui en font les plus grands animaux que la Terre ait jamais portés.

Si la flore du Trias puis du Jurassique resta dominée par les fougères, les prêles et les conifères, les angiospermes (les plantes à fleurs) firent leur apparition et bientôt prospèrent pour constituer près de 90 p. 100 de la flore du Crétacé moyen.

5. CRISE BIOLOGIQUE  
La fin du Crétacé, et donc la fin du Mésozoïque, est marquée par une crise biologique majeure qui vit la disparition de près de 75 p. 100 des espèces animales, et tout particulièrement l’extinction totale et définitive des ammonites dans les mers et des dinosaures sur les continents.

Si l’on a avancé de multiples hypothèses pour expliquer cette crise majeure (variations climatiques, volcanisme, inversion magnétique, etc.), il en est une qui est l’objet d’âpres discussions depuis son élaboration en 1980. À cette date furent découvertes, en plusieurs points du globe, de très fortes concentrations en iridium dans les couches sédimentaires correspondant à la limite Crétacé-Tertiaire. Les concentrations de ce métal habituellement très rare sur la Terre étaient les mêmes que celles qui caractérisent les météorites. Selon le scénario élaboré à la suite de cette découverte, la Terre aurait été percutée par une météorite de grande taille (10 km de diamètre ?). L’impact aurait élevé un énorme nuage de poussière, lui-même responsable de l’obscurcissement de l’atmosphère. Et de proche en proche, par manque de lumière, réduction de la photosynthèse et rupture des chaînes alimentaires, nombre d’espèces animales auraient été rayées de la surface du globe. Cette hypothèse semble avoir trouvé une confirmation en 1997 à la suite de forages réalisés au large de la Floride, non loin du cratère découvert en 1991 dans le Yucatán, d’une météorite qui aurait percuté la Terre il y a 65 millions d’années (voir Extinction).

Quelle que soit la bonne hypothèse, l’extinction de certains groupes d’animaux a eu comme contrepartie la diversification d’autres groupes dont les représentants étaient désormais libres de coloniser les niches écologiques abandonnées par leurs occupants antérieurs. L’exemple-type est celui des mammifères qui prirent le relais des grands reptiles dès le début du Cénozoïque (ère tertiaire).

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Cet article est extrait de l'Actualisation Encarta de février 1997.

De nouveaux arguments pour l'hypothèse de l'extinction des dinosaures par impact de météorite

Les géologues du programme international de forage en mer (Ocean Drilling Program, ODP), financé par les organismes publics de recherche de vingt États, ont annoncé le 10 février la découverte de preuves supplémentaires confirmant qu'une météorite a percuté la Terre il y a 65 millions d'années, avec un impact très important. Cette météorite, probablement un astéroïde ou une petite comète de 10 à 20 km de diamètre, s'est écrasée au bord de la péninsule du Yucatán, au Mexique. Cet impact a eu des effets cataclysmiques sur l'environnement. Il a entraîné ou contribué à l'extinction de plus de la moitié des espèces vivant à l'époque sur Terre, dont les dinosaures.

Au début des années quatre-vingt, des géologues ont émis l'hypothèse que la quantité importante d'iridium présent dans les roches vieilles de 65 millions d'années pouvait être due à l'impact d'une énorme météorite ayant percuté la Terre à cette époque. Le site de l'impact, repéré en 1991 et appelé cratère de Chicxulub, du nom du village qui s'y est implanté, a donné lieu depuis à des recherches approfondies.

Ce cratère est dissimulé sous des roches et immergé dans sa partie nord. L'impact est marqué par trois ou quatre cercles concentriques de roches de densités alternativement faibles et fortes, chaque cercle ayant ses spécificités magnétiques. Le diamètre total du cratère est encore controversé. Une équipe de géologues l'estime à 180 km, tandis qu'une autre dit avoir découvert les traces d'un quatrième anneau extérieur de 300 km de diamètre.

Les géologues avaient déjà repéré en de nombreux endroits des stratigraphies rocheuses portant des traces de cet événement. Ces couches rocheuses contiennent des restes fossilisés d'organismes ayant vécu avant et après l'événement, ainsi que des débris projetés par l'impact. Les scientifiques avaient également récupéré de nombreux extraits de sédiments océaniques, dont beaucoup proviennent d'une région du golfe du Mexique proche du site de Chicxulub. Cependant, le programme de forage océanique ODP, a permis de faire des carotages plus précis et plus complets au large de la côte de la Floride.

L'équipe de l'ODP, embarquée à bord de JOIDES Resolution, a prélevé des sédiments sur le rebord d'un plateau sous-marin situé dans l'océan Atlantique à environ 500 km à l'est de Jacksonville, en Floride. Elle a annoncé que trois extractions sédimentaires, pratiquées en janvier et février, présentaient une preuve claire de l'impact de la météorite. Les carotages comportaient successivement : une couche contenant des fossiles d'espèces marines ayant vécu avant l'impact, une couche de gaz et de poussière projetée par la météorite, une couche contenant des traces de la météorite elle-même, celle-ci ayant été vaporisée par l'impact avant de retomber sous forme de pluie, une couche où les traces de vie marine sont très rares, puis une couche dont les fossiles indiquent une prolifération des espèces ayant survécu ainsi que l'apparition de nouvelles espèces.

Le cratère de Chicxulub est l'un des sites d'impact de météorite les plus grands du monde. Les deux autre sites de taille similaire connus, le cratère de Sudbury au Canada et le site de Vredefort en Afrique du Sud, ont environ 2 milliards d'années. Ces cratères ont été déformés et modifiés par le processus géologique. Le cratère de Chicxulub, beaucoup plus jeune et donc mieux conservé, représente également le lien le plus évident entre impact de météorite et extinction massive des espèces.

Source : Actualisation Encarta, février 1997.

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1. PRÉSENTATION  extinction (biologie), en biologie, disparition de populations ou d’espèces interfécondes, ou encore de groupes taxinomiques supérieurs, tels que les familles (voir Classification des espèces). Les extinctions massives d’espèces ont été identifiées au début du XIXe siècle, grâce à l’étude de fossiles. Elles apparaissent sous forme de successions de faunes et de flores nettement différentes les unes des autres au cours de l’histoire de la Terre.

2. CRISES BIOLOGIQUES  
Une extinction, ou « crise biologique », répond à des critères précis. Elle doit correspondre à la disparition simultanée, sur l’ensemble du globe, d’un nombre d’espèces anormalement élevé, appartenant à des groupes très divers et dépourvus de lien écologique, dont les « rescapés » ont subi une modification dans la diversité de leurs espèces.

Les temps fossilifères (remontant à 550 millions d’années) ont connu cinq grandes extinctions. Deux sont survenues au cours de l’ère primaire : à la fin de l’Ordovicien (430 millions d’années), puis à la fin du Frasnien (365 millions d’années), entraînant chacune la disparition de près de 70 p. 100 des espèces. La troisième, qui date du Permien (250 millions d’années), signe le passage de l’ère primaire à l’ère secondaire. Quelque 90 p. 100 des espèces ont alors disparu. Survenue au Jurassique (140 millions d’années), la quatrième crise a été bien moins catastrophique. Enfin, la cinquième, dite du Crétacé / Tertiaire (passage du Secondaire au Tertiaire), a entraîné la disparition des grands animaux comme les dinosaures, ainsi que de nombreux invertébrés marins.

3. CAUSE DES EXTINCTIONS  
Deux courants d’idées s’opposent pour tenter d’expliquer les phénomènes d’extinction : d’un côté, les partisans d’une catastrophe ; de l’autre, ceux d’une extinction progressive. Ces derniers s’appuient sur les régressions des mers, qui ont coïncidé avec toutes les crises biologiques. Ils supposent que le recul des mers a bouleversé l’équilibre écologique des plateaux continentaux où vivaient la plupart des espèces marines et modifié les climats sur les continents (voir Océan ; Continent). Mais la durée de ces phénomènes contredit la soudaineté apparente des extinctions en masse.

Oiseau de la famille du pigeon, le dodo, ou dronte, peupla l'île Maurice jusqu'en 1681, date d'observation du dernier spécimen vivant. L'arrivée de colons européens sur l'île se traduisit par une chasse intensive et par l'introduction d'animaux domestiques, qui concurrencèrent le dodo pour la nourriture et l'habitat.

Tom McHugh/Field Museum, Chicago/Photo Researchers, Inc.


C’est pourquoi l’hypothèse de la catastrophe semble aujourd’hui la plus probable. Il pourrait s’agir de la chute d’une gigantesque météorite ou de l’éruption d’un énorme volcan. La découverte de l’iridium sédimentaire, en 1980, a cependant fait pencher la balance en faveur d’une origine extra-terrestre. Classé avec le platine parmi les « platinoïdes », l’iridium est en effet extrêmement rare sur Terre. Or, sa présence en quantités anormalement élevées dans les sédiments contemporains de la dernière crise pourrait signer la chute d’une météorite sur la Terre, avec, pour conséquences, des pluies acides et un obscurcissement de l’atmosphère. Cette collision aurait laissé des traces sous la forme d’un cratère de 200 km de diamètre, au sud-est du Mexique, et des forages réalisés en 1997 dans l’océan Atlantique à proximité de ce cratère ont révélé une séquence sédimentaire compatible avec cette théorie : à une couche riche en fossiles marins antérieurs à l’impact de la météorite a succédé une couche de poussières et de gaz contemporaine de l’impact, puis une couche contenant des fragments de la météorite elle même, une couche dans laquelle la vie marine est peu représentée, une couche traduisant une prolifération des espèces survivantes et enfin l’apparition de nouvelles espèces. Toutefois, cette théorie n’explique pas pourquoi les dinosaures ont disparu, alors que d’autres animaux ont survécu à cette catastrophe. La diversité des insectes, par exemple, n’a subi aucune modification.

4. ESPÈCES AUJOURD’HUI MENACÉES  
Au cours de la période moderne, des espèces ont continué, et continuent encore de s’éteindre, notamment sur les îles océaniques. Près des deux tiers des oiseaux et un dixième des plantes originaires des îles Hawaii ont ainsi définitivement disparu. Le dodo de l’île Maurice est un exemple célèbre de disparition observée par l’Homme « en temps réel ». De nombreuses autres espèces sont en voie d’extinction. Parmi les principales causes de ces extinctions récentes ou actuelles, on compte les prédateurs, les compétiteurs et les maladies introduits par l’Homme, qui viennent s’ajouter à l’action directe de l’Homme sur son environnement.

Moins fréquente, et directement liée à l’intervention humaine (chasse, piégeage immodéré, déforestation, pollution), l’extinction des espèces des aires continentales n’en est pas moins réelle et préoccupante. La fragmentation et la disparition des habitats peuvent réduire les populations à un degré tel qu’il suffit d’un accident comme le mauvais temps pour provoquer leur extinction. Les espèces rares ont certes plus de risques de disparaître que les autres, mais l’extrême abondance d’une espèce n’est pas une garantie contre l’extinction. Le pigeon migrateur, par exemple, qui se reproduisait en colonies de plusieurs millions d’individus dans les forêts de feuillus de l’Amérique du Nord au début des années 1800, a été victime de la chasse, d’un piégeage intensif et de la déforestation. Il a totalement disparu en moins d’un siècle.

Ce sont les régions tropicales, celles où la diversité des espèces est la plus grande, qui connaissent le plus de destructions d’habitats. Tous les jours, des espèces végétales et animales (particulièrement des insectes) non encore identifiées y disparaissent. D’autres s’éteignent tout juste après qu’on les a découvertes. Ce phénomène est d’autant plus préoccupant qu’il est probable qu’un certain nombre de ces espèces renferment des substances utilisables en médecine (comme la pénicilline, extraite de certains champignons).

Petit singe d'Amérique du Sud à la magnifique et abondante fourrure cuivrée, le tamarin lion (Leontopithecus rosalia) est actuellement l'un des primates les plus menacés au monde. De tempérament doux, il a été victime de captures inconsidérées à des fins d'exportation pour le marché des animaux de compagnie. Les quelques spécimens que l'on rencontre encore à l'état sauvage sont pour la plupart cantonnés à la réserve de Poço das Antas, à Rio de Janeiro.

Claus Meyer/Tyba/RF2/Latin Focus

La liste des espèces menacées s’allonge rapidement dans la plupart des régions du monde, proportionnellement avec l’accroissement de la population humaine, ce qui constitue une grave menace pour la biodiversité.

5. NIVEAU DE BIODIVERSITÉ ACTUEL  
Il est impossible de connaître le nombre total d'espèces présentes sur Terre. Pour l'instant, 1 700 000 espèces animales ont été dénombrées et décrites, contre quelques centaines de milliers d'espèces végétales. En se fondant sur le nombre d'espèces nouvelles découvertes chaque année dans les forêts tropicales, on a pu réaliser des estimations : le nombre total d'espèces varierait de 5 à 100 millions ! Le chiffre moyen de 12,5 millions, qui semble « raisonnable », a été suggéré.

Ainsi, la majorité des espèces qui vivent sur notre planète nous sont inconnues. Le groupe le mieux répertorié est sans aucun doute celui des vertébrés, et plus particulièrement, dans celui-ci, les mammifères, dont l'Homme fait partie. Tous groupes confondus, on répertorie chaque année un grand nombre de nouvelles espèces : ainsi, ces dernières décennies, on a décrit quelque 200 poissons, 20 mammifères et 5 oiseaux. La découverte la plus étonnante est sans doute celle de trois nouvelles espèces de mammifères dans le nord du Viêt Nam. Cependant, beaucoup d'espèces « nouvelles » résultent d'une amélioration de la classification, qui sépare en deux ou trois certains groupes que l'on croyait uniques.

En revanche, pour les insectes, qui comportent un nombre gigantesque de représentants, plusieurs milliers de nouveaux spécimens sont décrits chaque année. En fait, le nombre des espèces enregistrées ne semble limité que par la rapidité des taxinomistes à étudier les nouveaux individus !

6. PERSPECTIVES  
L'Homme a contribué, et contribue toujours, à une importante réduction de la biodiversité. La diminution des populations animales et végétales, l'extinction ou la raréfaction de certaines espèces et la simplification des écosystèmes en sont des preuves évidentes. La régression de la biodiversité peut être évaluée de deux manières : soit par l'observation, soit par des prédictions, fondées sur les connaissances actuelles.

Les trois quarts des extinctions d'espèces animales survenues depuis le début du XVIIe siècle à cause des activités humaines se sont produites sur des îles. Ainsi, le dinornis géant de Nouvelle-Zélande, chassé par le peuple moa depuis l'an 800 apr. J.-C., a totalement disparu, probablement dès la fin du XVIIe siècle.

Tom McHugh/Photo Researchers, Inc.

Les analyses effectuées sur des restes d'animaux (os et coquilles principalement) et l'étude des documents historiques ont montré qu'environ 600 espèces s'étaient éteintes depuis le début du XVIIe siècle (voir Extinction). Malheureusement, ce chiffre est forcément sous-évalué, car de nombreuses espèces inconnues ont dû disparaître en même temps. Environ les trois quarts de ces extinctions se sont produites sur des îles, après colonisation par l'Homme. La surexploitation, la chasse, la destruction de l'habitat et l'introduction de nouvelles espèces sont à l'origine des disparitions. Ainsi, en Nouvelle-Zélande, un grand oiseau coureur, le dinornis, a été victime d'une chasse intensive. Il a disparu vers la fin du XVIIe siècle, alors qu'il existait depuis la fin du Tertiaire.

C'est entre le début du XIXe siècle et le milieu du XXe siècle qu'ont été enregistrées le plus d'extinctions. Depuis, la tendance s'est, semble-t-il, ralentie. Cette légère amélioration pourrait résulter des efforts de conservation entrepris ces dernières décennies, ou n'être que le reflet du délai qui s'écoule entre le moment où l'on observe pour la dernière fois une espèce et celui où on la considère comme définitivement éteinte. Quelques espèces que l'on croyait disparues sont ainsi réapparues.

Quelque 6 000 espèces animales sont actuellement menacées d'extinction. Ce n'est qu'une estimation, étant donné que la plupart des espèces actuelles n'ont pas réellement fait l'objet d'une évaluation de leur population. En effet, la plus grande partie des 9 700 espèces d'oiseaux ont été recensées, mais seulement la moitié des 4 630 mammifères. Une partie infime des 250 000 espèces de plantes ont fait l'objet d'études, et, si l'on fait exception des papillons, des libellules et des mollusques, aucune des espèces d'invertébrés n'a été, ni ne sera évaluée en termes de nombre d'individus.

On estime cependant qu'un habitat dont la superficie globale se réduit de 10 p. 100 perd environ la moitié des espèces qu'il comptait à l'origine. Ce rapport espèces-superficie permet d'anticiper le taux d'extinction d'une espèce. C'est pourquoi les conséquences de la déforestation et de la modification de la forêt tropicale, où vivent la plupart des espèces, suscitent de réelles inquiétudes.

De nombreuses personnes, organisations et nations se sont efforcées, durant ces dernières décennies, d'identifier les populations animales et végétales, les espèces et les habitats menacés d'extinction ou de dégradation, et ont tenté d'inverser la tendance. Les solutions consistent à protéger les milieux naturels, voire à les reconstituer s'ils ont été détruits, et à les repeupler en réintroduisant les espèces en voie de disparition. Ces actions prennent en général énormément de temps. C'est en particulier le cas pour les animaux sauvages, comme les ours ou les loups, les mouvements de sauvegarde se heurtant souvent à l'hostilité des habitants. Cependant, ils aboutissent quelquefois. Ainsi, dans les Pyrénées, la réintroduction de l'ours brun a récemment été entreprise : au printemps 1996, deux femelles, capturées en Slovénie, ont été lâchées dans la forêt pyrénéenne.

Le but commun de tous ces efforts est de gérer plus efficacement les ressources naturelles de notre planète, de limiter les dégâts causés par les activités de l'Homme, tout en soutenant le développement des peuples les plus défavorisés. Une convention sur la biodiversité a été signée à cet effet en juin 1992, lors de la conférence de Rio de Janeiro des Nations unies sur l'environnement et le développement. Cette convention est appliquée depuis fin 1993. Au début de 1995, on comptait plus de cent nations signataires.

Les objectifs généraux de cette convention consistent à préserver la diversité biologique, à en faire usage de façon durable et à partager équitablement les fruits de la recherche génétique (en matière de culture et de biotechnologie). La tâche est lourde, mais la convention constitue le seul cadre général permettant de planifier et d'entreprendre les mesures nécessaires pour l'environnement. La convention spécifie que les nations sont responsables de la biodiversité sur leurs territoires. Mais le problème devant être considéré au niveau mondial, la communauté internationale devra apporter son soutien aux pays en voie de développement.

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deinonychus, petit dinosaure carnivore, qui vécut au début du Crétacé (de - 115 à - 100 millions d’années). Le Deinonychus était un coureur rapide, aux membres postérieurs puissants, avec une queue lui servant de balancier. À l’âge adulte, il mesurait 1,5 m de hauteur, 2,75 m de longueur, et pesait quelque 80 kg. Féroce prédateur, il possédait des mâchoires équipées de dents pointues et acérées. Les trois doigts de ses pattes antérieures étaient pourvus de longues griffes incurvées. Sur le second doigt de ses pattes postérieures, le Deinonychus, dont le nom vient du grec deino, « terrible », et onukhôs, « ongle », portait une griffe rétractable longue de 13 cm. Il chassait probablement en groupe.

Ce dinosaure est connu par des fossiles découverts dans le Montana, aux États-Unis. Il est assez proche du Velociraptor trouvé en Asie.

Classification : le Deinonychus fait partie des Saurischiens, dinosaures à bassin de reptile, par opposition aux ornithischiens (à bassin d’oiseau). Il appartient au sous-ordre des Théropodes, ou Carnosauriens.

 

C'est en Asie qu'ont été retrouvés tous les fossiles, parfois très complets, de Velociraptor (du latin velocis, « rapide » et raptus, « enlèvement »), dinosaure carnivore du Crétacé. Comme son nom l'indique, c'était probablement un chasseur rapide qui devait s'attaquer aux couvées de dinosaures ou, en groupe, à des proies de grande taille.

John Eastcott-YVA Momatiuk/Photo Researchers, Inc.

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Pouvant atteindre quelque 32 m de long, le diplodocus, paisible herbivore, comptait parmi les plus grands dinosaures. Sa longue queue était flexible ; elle lui permettait sans doute de repousser ses prédateurs.

Dorling Kindersley

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ptérosauriens (du grec, ptero, « aile » ; sauros, « lézard »), genre de reptile volant du Mésozoïque, qui vécut entre 230 millions et 65 millions d'années environ avant notre ère. Les fossiles de ces animaux, appelés communément ptérodactyles, ont été retrouvés dans tous les continents à l'exception de l'Antarctique ; plus de 60 espèces différentes ont été découvertes. Les ptérosauriens n'avaient pas de plumes. Chacune de leurs ailes était formée d'une fine membrane (de peau) semblable à celle de la chauve-souris. Elle était fixée le long du tronc, sur le flanc, du genou à la patte antérieure, puis était soutenue par le quatrième doigt, d'une très grande longueur. Leurs os étaient creux et présentaient une ouverture à chaque extrémité. Contrairement aux autres reptiles, les ptérosauriens avaient le sternum bien développé servant de point d'insertion aux muscles du vol, et le cerveau plus développé que chez la plupart des reptiles.

Au Trias supérieur vivait Rhamphorhynchus, aux longues ailes à l'aspect tanné. Ce représentant des premiers ptérosaures était un puissant voilier, adapté à la prise de poissons grâce à une dentition fine et acérée.

Giuliano Fornari/Dorling Kindersley

Les premiers ptérosauriens du Trias supérieur (entre 230 millions et 208 millions d'années) possédaient un crâne de 9 cm de long, un corps de près de 10 cm et une queue souple d'environ 38 cm, terminée en forme de diamant qui leur servait de gouvernail pour contrôler leur vol. Les ptérosauriens du Crétacé supérieur (entre 97 millions et 65 millions d'années) avaient une envergure de plus de 6 m, le crâne allongé et étroit et des mâchoires dépourvues de dents. Bien que les ptérosauriens, sous leurs formes évoluées, aient été bien adaptés au vol, ils ne sont pas plus les ancêtres des oiseaux que les autres reptiles. Ces animaux étaient carnivores.

Pteranodon

Au début de 1975, les chercheurs ont annoncé la découverte de fragments de squelettes de trois ptérosauriens géants, à long cou, dans des roches du Crétacé supérieur, au parc national de Big Bend, au Texas. Ces animaux, d'une envergure de 11 à 12 m environ, sont à ce jour les plus grands animaux volants qui aient jamais existé.

Classification : les ptérosauriens forment l'ordre des Ptérosaures. L'espèce la plus connue de ptérosauriens du Trias supérieur est le Rhamphorhynchus. L'espèce la plus connue des ptérosauriens du Crétacé supérieur est le Pteranodon.

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ichtyosaures ou ichtyosauriens, reptiles marins qui vécurent du début du Trias (il y a 240 millions d'années) jusqu'au Crétacé, qui se termina il y a 65 millions d'années. Les ichtyosauriens forment un ordre comprenant plusieurs espèces qui mesuraient entre 1 m et 15 m de long.

Ces animaux ressemblaient aux dauphins, avec leur long museau pointu en forme de bec denté et leur corps aérodynamique. Ils avaient des dents coniques et de grands yeux. Ils se propulsaient dans l'eau en maintenant leur queue à la verticale et usaient de leurs nageoires, dont les os étaient plus ou moins fusionnés. On pense qu'ils étaient vivipares, ce qui leur permettait de ne pas avoir à sortir de l'eau. D'autres reptiles de cette époque, y compris les dinosaures, pondaient leurs œufs sur terre. Le régime alimentaire des ichtyosaures était probablement entièrement constitué de poissons.

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Dinosaures herbivores, les tricératops ont vécu pendant une courte période, située entre 72 et 65 millions d'années. On pense que ces animaux se rassemblaient en troupeaux pour brouter l'herbe des prairies du Crétacé.

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tyrannosaure (du grec turannos, « tyran » et sauros, « lézard »), grand dinosaure bipède et carnivore qui vécut pendant le Crétacé supérieur, plus de 65 millions d'années avant notre ère. Cet animal mesurant près de 14 m de long, 5 m de haut et pesant plus de 4 tonnes est le plus grand carnivore ayant jamais vécu. Il était bien armé pour s'attaquer aux grands dinosaures herbivores de l'époque. Son crâne allongé, de plus de 1 m de long, était pourvu de puissantes mâchoires munies de crocs en dents de scie dont certains mesuraient 15 cm. Ses pattes antérieures paraissaient minuscules par rapport au reste de son corps massif, mais elles étaient pourvues de deux griffes bien aiguisées. Quant à ses robustes pattes postérieures, elles se terminaient par trois griffes saillantes et une quatrième griffe retournée vers l'intérieur. Des fossiles trouvés en Amérique du Nord et en Mongolie dans les strates du Crétacé supérieur indiquent que ces espèces de dinosaures sont apparues et ont disparu en l'espace, relativement court, de quelques millions d'années. Parmi elles, une seule espèce est connue, celle du Tyrannosaurus rex.

Le crâne du squelette de tyrannosaure le plus complet jamais découvert a été exposé, avant la vente aux enchères du fossile complet par Sotheby's, le 4 octobre 1997 à New York. Le squelette, surnommé « Sue », du nom de la paléontologue qui l'a découvert en 1990 dans le Dakota du Sud, a été acheté par le Field Museum de Chicago pour un montant de 8,4 millions de dollars.

Jeff Christensen/REUTERS

Classification : le tyrannosaure est un dinosaure saurischien (au bassin de lézard) du sous-ordre des Théropodes.

 

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