INFORMATIONS DIVERSES

SOMMAIRE  :

  • Expédition Lewis et Clark

  • Sioux

  • Sitting Bull

  • Pieds-Noirs

  • Comanches

  • Cheyennes

  • Hidatsa

  • Shoshone

  • Mandan

  • Nez-percés

  • Apaches

  • Bataille de Little Big Horn

  • George Amstrong CUSTER

  • Wounded Knee

  • Buffalo Bill

  • Rivière Missouri

  • Yellowstone National Park

  • Parcs nationaux et réserves naturelles

  • Bison

  • Wapiti

 

Lewis et Clark, expédition, mission d'exploration effectuée entre 1804 et 1806 aux États-Unis, de l'ouest du Mississippi à l'océan Pacifique. Les États-Unis avaient reçu un nouveau territoire situé à l'ouest du Mississippi lors de la cession de la Louisiane en 1803, et le président Thomas Jefferson souhaitait mieux connaître ces nouvelles terres. L'expédition devait recenser la faune et la flore de ces régions, établir des relations avec les peuples amérindiens et collecter des informations à propos de leur culture.

Lewis                  Clark

Les chefs de cette expédition étaient Meriwether Lewis et William Clark. L'équipe était constituée de trente à quarante-cinq soldats et gardes-frontières dont une femme : cette dernière, une Shoshone nommée Sacagawea, rejoignit la compagnie en 1805 et ses qualités d'interprète furent très utiles.

Intitulée « À travers le nord-ouest américain du Mississippi à l'océan Pacifique », cette carte de Meriwether Lewis est une copie d'un détail d'une carte dessinée lors de l'expédition par William Clark. Elle représente le fleuve Colombia, marquant l'actuelle frontière entre les États de Washington et de l'Orégon, et son embouchure sur l'océan Pacifique.

L'expédition partit de Saint Louis et remonta vers le nord le long du Missouri. L'équipe passa son premier hiver avec le peuple Mandan, de la tribu des Dakotas. Au printemps 1805, l'expédition continua de remonter péniblement le Missouri jusqu'à son cours supérieur puis franchit le versant oriental des Rocheuses, descendit la Snake River puis la Columbia et atteignit le Pacifique en novembre 1805.

En 1805-1806, Lewis et Clark hivernèrent sur les berges du fleuve Columbia. Le voyage du retour fut difficile : hiver interminable, conflits occasionnels avec les Indiens, épuisement physique et mental. Le groupe se divisa en deux équipes afin de couvrir des terrains différents, progressant toutes deux par voie de terre pour éviter de remonter les eaux tumultueuses de la Snake River. Puis ils se retrouvèrent au confluent du Yellowstone et du Missouri pour redescendre ce dernier. Le 23 septembre 1806, Lewis et Clark étaient de retour à Saint Louis, après avoir parcouru plus de 13 000 km.

 

1. PRÉSENTATION  
Sioux, puissante confédération de peuples d’Indiens d’Amérique du Nord, de la famille linguistique sioux et de la zone culturelle des Plaines. Le mot ojibwa désignant le groupe, transcrit en français par les premiers explorateurs et négociants par le mot Nadouessioux, fut abrégé en Sioux et passa ainsi dans la langue anglaise. Les Sioux s’appellent eux-mêmes Lakota ou Dakota, ce qui signifie « alliés ». Les sept peuples se répartissent en trois divisions majeures : les Santees sédentaires et agriculteurs, les Nakotas et les Tétons chasseurs de bisons.

Au XVIIe siècle, les Sioux regroupaient de petites tribus des Woodlands dans l’actuel Minnesota. Ils se nourrissaient de petit gibier, de cerfs et de riz sauvage, et étaient entourés de grands groupes rivaux. Des conflits avec leurs ennemis, les Ojibwés, les contraignirent à migrer vers les prairies à bisons des Grandes Plaines. À mesure qu’ils devinrent experts dans la chasse aux bisons, ces peuples s’accrurent en nombre et prospérèrent. En 1750, les Sioux comptaient quelque 30 000 personnes solidement établies au cœur des Grandes Plaines du Nord. Ils dominèrent cette région pendant tout le siècle suivant.

2. LA LUTTE CONTRE L’AVANCÉE DES ÉTATS-UNIS  
Les Sioux combattirent aux côtés des Britanniques lors de la révolution américaine et de la guerre de 1812. En 1815, cependant, les groupes de l’Est conclurent des traités d’amitié avec les États-Unis et, en 1825, un autre traité confirma la possession par les Sioux d’un immense territoire englobant une grande partie du Minnesota actuel, les deux Dakota, le Wisconsin, l’Iowa, le Missouri, et le Wyoming. En 1837, les Sioux vendirent aux États-Unis tous leurs territoires à l’est du Mississippi ; d’autres territoires furent encore vendus en 1851.

Fort Laramie constituait un refuge pour les pionniers, régulièrement attaqués par les Sioux lors de leur longue traversée vers l'Ouest. Un traité de paix, signé en 1868, permit d'instaurer une paix temporaire dans la région.

Fort Laramie, aquarelle d'Alfred Jacob Miller.

À cette époque, un processus d’attaque et de contre-attaque se développa, tandis que les colons pénétraient sur les terres sioux. Le premier conflit se produisit en 1854 près de Fort Laramie, dans l’actuel Wyoming : dix-neuf soldats américains furent tués. En représailles, les troupes américaines tuèrent environ cent Sioux dans leur campement de l’actuel Nebraska, et emprisonnèrent leur chef en 1855.

Chef sioux, Red Cloud (« Nuage rouge ») défendit contre les troupes américaines, dans les années 1860, des terres qui font aujourd'hui partie des États du Wyoming, du Montana et du Dakota du Sud.

CORBIS-BETTMANN

La guerre de Red Cloud (Nuage rouge) (1866-1867), d’après le nom d’un chef sioux, se termina par un traité accordant les Black Hills à perpétuité aux Sioux. Le traité, cependant, ne fut pas respecté par les États-Unis. Des chercheurs d’or et des mineurs envahirent la région à partir de 1870. Au cours des conflits qui s’ensuivirent, le général Custer fut tué avec trois cents soldats à Little Big Horn le 25 juin 1876, par le chef sioux Sitting Bull et ses guerriers. Les Sioux se divisèrent après cette bataille. Les troupes américaines massacrèrent plus de deux cents hommes, femmes et enfants sioux à Wounded Knee en décembre 1890, ce qui mit un terme à la résistance sioux.

3. MODE DE VIE  
Le tiyospe était l’unité sociale de base des Sioux : un groupe familial élargi qui voyageait en quête de gibier. Les Sioux croyaient en un seul dieu omniprésent et omnipotent, Wakan Tanka, ou le Grand Mystère. Les visions religieuses étaient recherchées, comme dans la cérémonie extrêmement impressionnante de la danse de l’esprit. Selon la coutume sioux, l’infidélité dans le mariage était punie de défiguration ; une infraction aux règles de chasse entraînait la destruction du tipi et des possessions ; lors des cérémonies funèbres, les participants s’infligeaient des coups de fouet. Aujourd’hui, les descendants des Sioux vivent dans des réserves aux États-Unis, dans le Minnesota, le Dakota du Nord, le Dakota du Sud, le Montana et le Nebraska. Ils ont conservé leur langue amérindienne et ses trois principaux dialectes.

Les Sioux ont pris une part active au mouvement des droits civiques amérindien, recherchant la restauration de leur territoire traditionnel et l’institution d’une forme modernisée de la vie traditionnelle.

 

Sitting Bull (v. 1834-1890), chef indien de la tribu Sioux.

Né dans la région du Grand River, Sitting Bull, de son vrai nom Tatanka Yotaka, devint chef des Sioux en 1867, et empêcha le gouvernement des États-Unis d'annexer les terres de son peuple. Entre le 25 et le 26 juin 1876, l'expédition punitive dirigée par le lieutenant-colonel George Armstrong Custer fut anéantie par les Sioux et d'autres tribus à la bataille de Little Bighorn. Bien que Sitting Bull n'y eut pas pris part, l'armée américaine le poursuivit, mais il parvint à s'enfuir. En 1881, il rentra aux États-Unis. Il participa au Wild West show de Buffalo Bill, puis vécut dans une réserve en 1889, alors que les rapports entre Blancs et Indiens se dégradaient. Afin d'empêcher toute révolte dans les réserves, Sitting Bull fut arrêté, le 15 décembre 1890, par les autorités policières, qui l'abattirent. Le massacre de Wounded Knee survint peu après.

 

Pieds-Noirs, confédération de tribus indiennes appartenant au groupe linguistique algonquien et peuplant la région des Plaines, entre les rivières Missouri et Saskatchewan. Cette confédération s'appelle également Pied-noir.

Les Pieds-noirs comprennent trois catégories distinctes : les Siksikas ou Pieds-noirs, les Kainahs ou Sangs, et les Piegans. Originaires de la province de la Saskatchewan, ils migrèrent au milieu du XVIIIe siècle dans le Montana à la recherche de bisons. Au milieu du XIXe siècle, à l'apogée de leur puissance, ils contrôlaient un vaste territoire.

Les Pieds-noirs étaient d'excellents cavaliers, des chasseurs de bisons émérites et des guerriers redoutables. Ils étaient craints par les autres tribus indiennes et partaient fréquemment en guerre contre leurs voisins Cree, Sioux, Crow, etc. En temps de guerre, les trois catégories de Pieds-noirs s'unissaient pour défendre leurs terres.

Peuple nomade, les Pieds-noirs vivaient dans des tipis regroupés en villages facilement démontables. Ils étaient divisés en plusieurs bandes, chacune dirigée par un chef. Ces bandes se réunissaient l'été pour les cérémonies sociales et religieuses. Hormis la culture du tabac, les Pieds-noirs ne pratiquaient pas l'agriculture. Ils présentaient une économie typique des peuples des Plaines ; les hommes fabriquaient des armes et chassaient, tandis que les femmes s'occupaient des enfants et récoltaient des plantes sauvages pour la nourriture. Les Pieds-noirs pratiquaient la polygamie ; un guerrier valeureux pouvait posséder plusieurs femmes.

 

Comanches, peuple amérindien, branche méridionale des Shoshones, appartenant à la famille linguistique uto-aztèque et à la culture des Indiens des Plaines. Les Comanches quittèrent leur territoire originel et aride de l'ouest des montagnes Rocheuses pour émigrer dans les Grandes Plaines du Sud, au XVe siècle. Là, ils chassèrent les Apaches et se retrouvèrent, à la fin du XVIIIe siècle et au début du XIXe, à la tête d'un vaste territoire. Les Comanches étaient les cavaliers les plus émérites de tous les peuples des Plaines ; ils se fournirent en pintos, leurs chevaux préférés, en attaquant les Espagnols, avant d'en faire eux-mêmes l'élevage. Peuple extrêmement guerrier, les Comanches n'hésitaient pas à parcourir de grandes distances pour attaquer les campements des colons et des autres tribus indiennes. Ils étendirent leurs incursions jusqu'au Mexique et empêchèrent les colons de pénétrer sur leur territoire pendant plus d'un siècle. Ils firent la paix avec le gouvernement des États-Unis en 1875. Au début du XIXe siècle, la population comanche comptait environ trente mille individus, mais une épidémie réduisit rapidement leur nombre à moins de dix mille.

L'activité principale de ce peuple nomade était la chasse au bison. Organisées socialement en bandes patrilinéaires, les familles vivaient dans des wigwams. Ils étaient vêtus de peaux de daim et portaient des chapeaux en fourrure l'hiver. Leur emblème de guerre était impressionnant ; il s'agissait d'un scalp entier de bison avec les cornes. Les hommes et les femmes pratiquaient le tatouage. La religion comanche était essentiellement centrée sur la révélation surnaturelle, obtenue grâce à une période de jeûne et d'isolement. Les Comanches croyaient que les esprits des animaux leur portaient chance et pouvaient leur venir en aide ; ils pensaient en outre que des esprits protecteurs vivaient dans les rochers et se manifestaient avec l'orage. Aujourd'hui, les descendants des Comanches vivent dans des territoires privés de l'Oklahoma.

 

Cheyennes, peuple indien d’Amérique du Nord, de la famille linguistique algonquine.

Les Cheyennes étaient des fermiers, des chasseurs, et pratiquaient la cueillette au centre de l’actuel Minnesota, mais furent chassés de cette région par les Sioux et les Ojibwés à la fin du XVIIe siècle. Ils migrèrent progressivement vers l’Ouest dans le Dakota du Nord qui porte actuellement leur nom et finirent par s’y installer, vivant dans des cabanes de terre et pratiquant l’agriculture. Les Ojibwés détruisirent cette colonie aux alentours de 1770, et les Cheyennes se déplacèrent alors vers le Sud.

En s’installant dans la région des Black Hills (dans l’actuel Dakota du Sud), les Cheyennes passèrent de l’agriculture et de la chasse au petit gibier à un mode de vie nomade, dépendant du bison. L’introduction du cheval, qui atteignit cette partie de l’Amérique aux alentours de 1750, contribua à faire des Cheyennes l’un des peuples majeurs des Plaines de l’Ouest. Les Cheyennes avaient une culture des Plaines typiquement nomade et étaient de remarquables chasseurs de bisons et de farouches guerriers. Ils pratiquaient la danse du soleil, au cours de laquelle les nouveaux braves « dansaient » pendant des heures suspendus à un poteau. Leur religion accordait une large prédominance aux expériences visionnaires. Durant ces visions, des animaux étaient censés adopter une personne pour lui accorder des pouvoirs spéciaux. Voir aussi Amérindiennes, langues.

Aux environs de 1830, les Cheyennes s’étaient divisés en deux groupes : les Cheyennes du Sud le long de la rivière Arkansas supérieure, et les Cheyennes du Nord aux sources de la Platte River. Jusqu’à ce qu’un afflux massif de chercheurs d’or pénètre dans leur territoire à la fin des années 1850, les Cheyennes étaient pacifiques envers les colons américains d’origine européenne. Les conflits s’intensifièrent jusqu’à ce que les forces militaires américaines massacrent un groupe paisible d’hommes, de femmes et d’enfants cheyennes à Sand Creek, dans l’État du Colorado, en 1864.

En 1876, des groupes de guerriers sioux et cheyennes causèrent la défaite du général George Armtrong Custer et de ses trois cents soldats à l’issue de la bataille de Little Big Horn. Après leur reddition en 1877, les Cheyennes furent transférés par les gouvernements américains dans le territoire Indien (actuel Oklahoma). Là, ils souffrirent de maladies et de malnutrition et tentèrent désespérément de s’enfuir.

Le 29 novembre 1864, le colonel John M. Chivington et ses soldats massacrèrent près de 300 Indiens Cheyennes et Arapahos, essentiellement des femmes et des enfants. Le massacre fut condamné par le gouvernement, qui indemnisa les survivants. En 1867, le gouvernement américain imposa le transfert de tous les Amérindiens des Grandes Plaines vers des réserves de l'Oklahoma.

 

Hidatsa, tribu indienne d'Amérique du Nord, parfois également appelée Minitari ou Gros-Ventre, appartenant à la famille linguistique des Sioux et à la zone culturelle des Indiens des Plaines. Les Hidatsa peuplèrent la région longeant la partie supérieure du fleuve Missouri dans l'État actuel du Dakota du Nord jusqu'en 1837, date à laquelle une épidémie de variole décima tous les Amérindiens de la région. Les survivants se regroupèrent près du poste de commerce de Fort Berthold. Le nom « Hidatsa » fut employé pour la première fois au milieu du XIXe siècle et faisait référence à l'un de leurs villages.

Peuple d'agriculteurs, les Hidatsa vivaient dans des maisons en terre regroupées en villages et cultivaient principalement le maïs. Ils possédaient une organisation sociale complexe avec des rites élaborés, partaient à la chasse au bison une fois par an et pratiquaient la danse du soleil. Les Hidatsa conclurent des alliances avec les tribus indiennes voisines Mandan et Arikara.

 

Shoshone, peuples amérindiens des Grandes Plaines des États-Unis.

Les peuples shoshones sont originaires de l’ouest des États-Unis. Bien que parlant des langues similaires — les langues shoshoniennes, de la famille linguistique uto-aztèque (voir Amérindiennes, langues) —, ils ont développé des modes de vie différents adaptés chacun à leur environnement.

Les Eastern Shoshones vivaient dans les Grandes Plaines de la chasse au bison. Ils firent de nombreux mariages avec les Crows, les Nez-Percés et des Métis francophones. Ils résident principalement dans la réserve de Wind River (Wyoming) qu’ils partagent avec les Arapahos.

Les Shoshone-Bannocks, descendants des Northern Shoshones, vivaient sur le plateau du fleuve Columbia, pratiquant la pêche, la chasse et la cueillette. Ils ont été installés en 1868 sur la réserve de Fort Hall (Idaho) avec un groupe de Bannocks (Northern Païutes) également de langue uto-aztèque.

Les Western Shoshones (ou Newe) vivaient traditionnellement dispersés en petits groupes familiaux, sur de vastes territoires, pratiquant la chasse et la cueillette. Aujourd’hui, on trouve plusieurs communautés western shoshones dans les États de Californie, du Nevada, de l’Idaho, ainsi qu’un sous-groupe nommé Goshute qui réside sur la frontière entre le Nevada et l’Utah.

Les peuples shoshones représentent plus de 10 000 personnes. Leur situation économique varie en fonction des groupes. Leurs principales activités sont l’élevage de bétail, l’exploitation des ressources naturelles et le commerce. Les pratiques religieuses des Shoshones incluent la Danse du Soleil (d’origine mandan-hidatsa), la Danse des Esprits (d’origine païute) et la cérémonie du Peyotl, élément principal de la Native American Church. Les peuples shoshones luttent encore actuellement pour préserver leurs sites sacrés menacés par le développement de complexes touristiques ou industriels.

 

Mandan, peuple amérindien d'Amérique du Nord de la famille linguistique sioux. Les Européens rencontrèrent les Mandan pour la première fois au XVIIIe siècle à l'embouchure de la rivière Heart, dans la partie inférieure du Missouri. Les Mandan, plus agriculteurs que nomades, vivaient dans des villages fortifiés. Ils avaient coutume de se tatouer le visage et la poitrine et pratiquaient certaines cérémonies sociales sophistiquées. Une épidémie de variole emporta un grand nombre d'entre eux, en 1837.

          

Nez-Percés, peuple indien d'Amérique du Nord, de langue sahaptan. Les Nez-Percés occupaient autrefois un vaste territoire situé dans le sud-est de l'État de Washington, le nord-est de l'Oregon et le centre de l'Idaho. Leur nom leur fut donné par les explorateurs français pour leur coutume de porter des pendants de nez.

L'économie des Nez-Percés était fondée sur la pêche, surtout du saumon, et sur la cueillette de plantes, telles que les bulbes de camass, les racines sauvages et les baies. Après 1700 environ, les Nez-Percés élevaient aussi des chevaux et chassaient le bison. En hiver, ils habitaient sur les berges des rivières dans des villages dont les maisons étaient construites avec des écorces, des nattes et des peaux. En été, ils campaient en montagne et sur les grandes prairies de camass des plateaux. Ils faisaient du tissage et décoraient des peaux de bisons avec de la peinture et des piquants de porc-épics. Leur principale cérémonie religieuse était une danse en l'honneur de l'esprit gardien, leur divinité tutélaire. Ils exécutaient également des danses guerrières. Le peuple tout entier était divisé en plus de 40 groupes, mené chacun par un chef sélectionné par le peuple. Les mariages se pratiquaient généralement en dehors du groupe. Une mission protestante s'établit à Lapwai (Idaho) en 1837, pour répondre à la demande d'éducation chrétienne faite par les Nez-Percés.

Le chef Joseph, chef des Nez-Percés, était respecté pour son génie militaire et son éloquence. Extrait de son discours de reddition : « Certains membres de mon peuple se sont enfuis dans les montagnes où ils n’ont ni couvertures ni nourriture. Personne ne sait où ils se trouvent ; ils sont peut-être en train de mourir de froid. Je veux qu’on m’accorde le temps de chercher mes enfants, mais combien en trouverai-je ?. Sans doute sont-ils parmi les autres morts. Écoutez-moi bien, je suis las, et mon cœur est malade et triste. À partir d’aujourd’hui, je ne me battrai plus jamais. »

En 1855, les Nez-Percés signèrent un traité avec les États-Unis cédant la majeure partie de leur territoire au gouvernement, et reçurent une réserve qui englobait Wallowa Valley, dans l'Oregon. Lorsqu'on découvrit de l'or dans la région, ils furent contraints d'abandonner toutes leurs terres et de retourner dans une réserve à Lapwai. Un groupe mené par Chef Joseph refusa de se soumettre à cet accord et, en 1877, gagna une bataille contre les troupes fédérales. Joseph mena alors son groupe, composé aussi de femmes et d'enfants, dans une retraite longue de plus de 1 600 km, et, bien que poursuivis par des troupes fédérales nettement plus nombreuses, les Amérindiens gagnèrent plusieurs batailles. Cependant, à environ 50 km de la frontière canadienne où ils auraient été sauvés, Joseph et sa troupe furent capturés. Ils furent envoyés vers le territoire Indien où beaucoup périrent rapidement. Quelques-uns des survivants furent plus tard autorisés à retourner dans l'Idaho, où la majorité d'entre eux vit actuellement dans la réserve des Nez-Percés. Joseph et ceux qui restaient furent envoyés dans la réserve de Colville, dans le nord de l'État de Washington. Voir aussi Amérindiennes, langues.

 

1. PRÉSENTATION  
Apaches, groupe de six peuples amérindiens culturellement apparentés et issus de populations parlant athapascan. Ces différents peuples sont les Apaches Kiowa, qui vivaient entre la frontière nord du Nouveau-Mexique et la rivière Platte ; les Lipan de l'est du Nouveau-Mexique et de l'ouest du Texas ; les Jicarilla du sud du Nouveau-Mexique ; les Mescaleros du centre du Nouveau-Mexique et les Apaches de l'ouest au centre de l'Arizona.

2. HISTOIRE  
Les premiers habitants Apaches du sud-est des États-Unis étaient des nomades. Certains allaient dans le Sud, parfois même jusqu'au Mexique. Ils étaient essentiellement chasseurs de bisons, mais pratiquaient aussi l'agriculture dans une moindre mesure. Pendant des siècles, ils ont été de farouches guerriers, experts à la survie dans le désert, et attaquant tous ceux qui empiétaient sur leur territoire.


Les premiers envahisseurs furent les Espagnols, qui pénétrèrent dans le territoire apache à la fin du XVIe siècle. L'avancée des Espagnols vers le nord bouleversa les anciennes relations commerciales des Apaches avec les peuples voisins. Lorsque le Nouveau-Mexique devint une colonie espagnole en 1598, les hostilités s'accrurent entre les Espagnols et les Apaches. Un afflux de Comanches sur le territoire des Apaches au début du XVIIIe siècle obligea les Lipan et les autres Apaches à se diriger vers le sud et à s'éloigner ainsi des terrains de pâture et de leur principale source de nourriture, le bison. Ces Apaches commencèrent alors à piller pour se nourrir.

Geronimo (1829-1909), chef des Apaches Chiricahuas, opposa, de 1876 à 1886, une résistance farouche à la volonté des États-Unis de déplacer les Chiricahuas de leur foyer traditionnel dans l'Arizona vers la réserve de San Carlos, au Nouveau-Mexique. Plusieurs fois capturé par les autorités fédérales, il leur échappa jusqu'en septembre 1886, date à laquelle il obtint le regroupement de sa tribu dans l'Oklahoma (1894). Sa résistance marqua un des derniers épisodes des guerres indiennes.

Les attaques des Apaches contre les colons jalonnèrent la conquête de l'Ouest américain et l'acquisition par les États-Unis du Nouveau-Mexique en 1848. Les Amérindiens et les autorités militaires américaines s'affrontèrent dans des guerres sans merci jusqu'à ce que toutes les tribus apaches soient finalement regroupées dans des réserves. La plupart des groupes étaient assujettis vers 1868, à l'exception des Chiricahua, qui continuèrent leurs attaques jusqu'en 1872, année où leur chef Cochise signa un traité avec le gouvernement américain et rejoignit une réserve en Arizona. Les derniers combattants apaches, menés par le chef Geronimo, furent pourchassés en 1886 puis détenus en Floride.

3. COUTUMES ET RELIGION  
Dans la culture apache, les femmes rapportaient la nourriture, le bois et l'eau tandis que les hommes partaient chasser et faire la guerre. La plupart des familles vivaient dans des wickiups — des huttes de branchage en formes de dôme érigées par les femmes — ou dans des tipis en peau de bisons. Les peuples apaches de l'Ouest étaient matrilinéaires (l'ascendance maternelle est prise en compte dans la filiation). La polygamie était pratiquée lorsque les circonstances économiques le permettaient, et l'un ou l'autre des conjoints pouvait aisément mettre un terme au mariage. La religion était un aspect fondamental de la vie des Apaches ; les plus connus parmi les êtres surnaturels étaient les ga'ns, des esprits de la montagne protecteurs représentés dans des rites religieux tels que la cérémonie de puberté des filles, qui a encore lieu chez les Apaches de l'Ouest. De nombreux descendants d'Apaches vivent dans des réserves d'Arizona et du Nouveau-Mexique. L'agriculture, l'élevage et les activités liées au tourisme sont importants économiquement. Cependant, le chômage y est élevé. Leur culture actuelle est un mélange de croyances traditionnelle apaches, comme la magie, et d'éléments américains contemporains. Voir aussi amérindiennes, langues

 

Little Big Horn, bataille de, engagement militaire américain qui eut lieu le 25 juin 1876, dans la région du Montana, entre un régiment de la 7e cavalerie des États-Unis, commandé par le général George Armstrong Custer, et une troupe de guerriers sioux et cheyennes, aussi appelée la dernière bataille de Custer. La découverte d’or dans le massif des Black Hills (« collines noires ») du Dakota du Sud, en 1874, avait attiré un grand nombre de prospecteurs blancs sur les territoires des Sioux qui, sous le commandement de leurs chefs Sitting Bull, Crazy Horse et Gall, les attaquèrent pour préserver leurs terres sacrées.

Le second mandat du président Grant fut endeuillé par le désastre militaire de Little Big Horn. Le 25 juin 1876, lors d'une offensive du 7e régiment de cavalerie contre les Sioux et les Cheyennes sur les bords de la rivière Little Big Horn, dans le Montana, le lieutenant-colonel Custer et 264 de ses hommes périrent devant l'ennemi.

En 1876, l’armée américaine envisagea de mener une campagne contre les Amérindiens hostiles, alors rassemblés dans le sud-est du territoire du Montana. Le régiment de Custer, composé de 655 hommes, formait l’avant-garde d’une troupe commandée par le général Alfred Howe Terry. Le 25 juin, les éclaireurs de Custer localisèrent les Sioux à proximité de la rivière Little Big Horn. Ignorant leur nombre — entre 2 500 et 4 000 hommes —, Custer décida de les attaquer immédiatement. Espérant encercler ses adversaires, il organisa l’offensive en prévoyant un assaut frontal avec environ 260 hommes sous son propre commandement et deux colonnes sur les flancs. Le groupe d’assaut se trouva en infériorité numérique face aux Sioux. Coupés des colonnes des flancs et complètement encerclés, Custer et ses hommes se firent massacrer, avant que les troupes de Terry ne viennent à la rescousse du reste du régiment. Le champ de bataille, appelé aujourd’hui monument national de Little Big Horn, fut déclaré monument national en 1886 ; jusqu’en 1991, il était connu sous le nom de monument national du champ de bataille de Custer.

 

Custer, George Amstrong (1839-1876), général nordiste américain dont la « dernière charge » contre les guerriers sioux et cheyennes à Little Big Horn est devenue un épisode légendaire de l'histoire américaine. À sa sortie de l'académie militaire West Point, il se distingua durant la guerre de Sécession. Il devint lieutenant colonel du 7e régiment de cavalerie et fut envoyé au Kansas pour mener les dernières guerres indiennes. Il fit campagne contre les Cheyennes de 1867 à 1868. En 1876, les États-Unis décidèrent d'en finir avec la résistance des Sioux du Dakota, menés par Sitting Bull. Le régiment de Custer repéra un camp sioux le 24 juin 1876, commandé par les chefs Gall et Crazy Horse. Inférieurs en nombre, Custer et ses hommes, au nombre de 264, furent cernés et tués par les Sioux.

 

Wounded Knee, village du Dakota du Sud, sur la réserve indienne de Pine Ridge. Wounded Knee fut le site de deux conflits entre les populations indiennes et le gouvernement des États-Unis. Vers la fin des années 1880, les Sioux se mirent à pratiquer la religion enseignée par Wovoka, un prophète de la tribu des Paiutes qui promettait que la pratique de la danse de l'Esprit assurerait le retour des terres natales, la résurrection des ancêtres, la disparition des colons et un avenir de paix et de prospérité éternelles. Effrayés par ce rituel, les colons de la région demandèrent l'aide du gouvernement fédéral. La police de la réserve soupçonnait le chef sioux Sitting Bull d'être à l'origine du mouvement. Il fut abattu alors qu'il tentait de résister à son arrestation. Ses partisans s'enfuirent alors vers le camp du chef Big Foot. Le 7e régiment de cavalerie les rattrapa et les plaça dans un campement, près du ruisseau de Wounded Knee. Le 29 décembre 1890, un coup de feu fut tiré dans l'enceinte du camp et l'armée riposta. Les soldats massacrèrent quelques 200 Sioux désarmés, hommes, femmes et enfants. Ceux qui essayèrent de s'enfuir furent poursuivis et abattus.

Le second incident débuta le 27 février 1973, lorsque des partisans armés de l'American Indian Movement (AIM, Mouvement des Indiens américains) s'emparèrent de Wounded Knee en exigeant qu'une enquête soit faite par le Sénat américain sur les problèmes des Indiens. Des policiers fédéraux furent envoyés et, au cours de l'échange de coups de feu qui suivit, deux Indiens furent tués. Le siège prit cependant fin soixante jours plus tard, lorsque les Indiens reçurent l'assurance que leurs revendications seraient prises en considération. Après une entrevue à la Maison-Blanche et la promesse d'une seconde réunion, les Indiens furent informés que toute plainte concernant l'application des traités devait être adressée au Congrès. Aucune autre réunion n'eut lieu.

 

Buffalo Bill (1846-1917), aventurier américain, qui s'illustra lors de combats menés contre les Indiens. Au début de la guerre de Sécession, en 1861, William Frederick Cody fut éclaireur et guide pour l'armée de l'Union. En 1863, il s'enrôla dans la septième cavalerie du Kansas. À la fin de la guerre en 1865, il traita avec les chemins de fer Kansas Pacific Railroad pour fournir de la viande de bison aux ouvriers de la ligne. On dit qu'il tua plus de 4 000 bisons en moins de dix-huit mois, ce qui lui valut le surnom de « Buffalo Bill ». Il participa aussi à la guerre contre les Sioux sous le commandement du général Custer (1868-1876) et s'attacha à défendre l'idée de la destruction massive des bisons, ce qui allait priver les Amérindiens de tous moyens de subsistance.

En 1883, Buffalo Bill, que le romancier Ned Buntline avait contribué à populariser, renoua avec la tradition familiale et créa son propre cirque, le Wild West Show, dont le spectacle relatant la vie dans les prairies fut joué en Europe et aux États-Unis pendant près de vingt ans.

 

Missouri (rivière), rivière du centre des États-Unis, principal affluent du Mississippi, d’une longueur de 4 370 km. Son bassin est d’environ 1 400 000 km2. Le Missouri est formé par la confluence de la Jefferson, de la Gallatin et de la Madison à Three Forks, dans le sud-ouest du Montana. Il s’écoule vers le nord en contournant la principale chaîne des Montagnes rocheuses puis, après avoir traversé une gorge de 360 m portant le nom de Gates of the Mountains, bifurque vers le nord-est pour atteindre Fort Benton, dans le Montana, limite de la navigation. À partir de Fort Benton, la rivière se dirige vers l’est et est rejointe par la Milk River puis par la Yellowstone. Le Missouri s’écoule ensuite principalement vers le sud-est, traverse le Dakota du Nord et le Dakota du Sud jusqu’à Sioux City, dans l’Iowa, où il bifurque vers le sud pour former la frontière entre le Nebraska et le Kansas à l’ouest, et l’Iowa et le Missouri à l’est. Il reçoit les eaux de la Platte River près d’Omaha, dans le Nebraska, et celles du Kansas à Kansas City, dans l’État du Missouri. Après ce confluent, le Missouri décrit un coude vers l’est et traverse l’État du Missouri. À 25 km environ en amont de Saint Louis, il se jette dans le cours du Mississippi. Depuis 1944, une série de barrages et d’écluses construits sur la rivière régulent son débit. En 1993 cependant, de fortes pluies ont provoqué d’importantes inondations. Les principales villes situées sur la rivière sont Bismarck, Sioux City, Omaha, Council Bluffs, Saint Joseph, Atchison, Leavenworth et Kansas City.

 

1. PRÉSENTATION  Yellowstone National Park, le plus ancien des parcs nationaux des États-Unis et du monde, situé principalement dans le nord-ouest du Wyoming, aux frontières sud-ouest du Montana et est de l’Idaho. Créé en 1872, il couvre une superficie de 8 983 km2.

2. SITUATION ET CARACTÉRISTIQUES  
Situé au cœur des montagnes Rocheuses, à une altitude moyenne de 2 450 m, sur un large plateau volcanique entouré de hautes chaînes de montagnes, le parc national de Yellowstone est célèbre pour ses geysers spectaculaires, ses sources d’eaux chaudes, ses fumerolles, ses cascades et ses canyons. Il est traversé du sud au nord par la rivière Yellowstone, dont le cours forme en s’élargissant le lac Yellowstone, puis s’écoule entre les parois hautes de 335 m du fameux Grand Canyon de Yellowstone, franchissant deux chutes spectaculaires de 34 et 95 m.

3. CURIOSITÉS GÉOLOGIQUES : GEYSERS ET SOURCES CHAUDES  
Avec plus de 3 000 geysers et 10 000 sources chaudes, le Yellowstone National Park est la plus grande concentration d’un tel phénomène au monde (il abriterait plus de la moitié des geysers connus). Old Faithful (« le Vieux Fidèle »), le plus célèbre de ces geysers, jaillit pendant environ quatre minutes, à intervalles de 37 à 93 minutes, en une colonne de vapeur et d’eau chaude qui peut s’élever à 52 m d’altitude, expulsant à chaque éruption de 38 000 à 45 000 litres d’eau. Parmi les autres geysers, Giant (« le Géant »), le plus haut, fait éruption à intervalles irréguliers, et propulse une colonne d’eau haute de plus de 61 m ; Giantess (« la Géante »), lui, jaillit durant plus de quatre heures, mais seulement deux fois par an environ.


Les sources d’eaux chaudes du parc sont encore plus nombreuses que les geysers. Les minéraux présents dans les eaux de certaines d’entre elles se sont déposés en concrétions sur le sol environnant, formant des cônes et des terrasses. L’exemple le plus saisissant est le site de Mammoth Hot Springs, où se sont formées des terrasses hautes de 90 m. L’eau chaude qui s’accumule sur ces terrasses forme des bassins au fond desquels prospère une algue qui colore leurs eaux. Les volcans de boue sont également nombreux dans le parc. Ce sont des monticules formés par de l’eau chaude mélangée à de la fine matière rocheuse sortie de terre. Tower Falls (40 m), le Golden Gate Canyon et la falaise d’obsidienne, formation volcanique de 50 m de haut, comptent au nombre des grands sites du parc.

4. UNE FAUNE ABONDANTE ET PROTÉGÉE  
Site géologique, le Yellowstone National Park constitue aussi l’une des plus grandes réserves zoologiques du monde. De nombreuses espèces de mammifères y évoluent, comme le grizzli, l’élan, l’antilope, le wapiti, le cerf-milet, le coyote, l’orignal, le bison, le mouflon, le lynx, la loutre et le loup gris (réintroduit en 1995), dont certaines ne doivent d’avoir survécu qu’à la création du parc. Plus de deux cents espèces d’oiseaux, dont l’aigle, le pélican et le cygne trompette, y ont été recensées. Les vastes forêts de conifères, qui couvrent la plus grande partie du parc, fournissent à la faune un habitat protégé.

Comme tous les grands parcs nationaux des États-Unis — qui accueillent aujourd’hui au total 270 millions de visiteurs par an (1994) et devraient en recevoir près de 500 millions en 2010 —, Yellowstone connaît un problème de surfréquentation, qui menace son écosystème et ses ressources naturelles, ainsi que la survie de certaines espèces, en particulier le grizzli.

 

1. PRÉSENTATION  parcs nationaux et réserves naturelles, zones sélectionnées par des gouvernements ou des organisations privées dans le but de les protéger contre tout dommage ou toute dégradation dus à l’Homme. Ces zones sont choisies pour leur beauté exceptionnelle, pour leur intérêt scientifique ou pour le rôle qu’elles jouent dans l’héritage culturel d’un pays, et souvent également pour offrir des infrastructures de loisirs à la population.

Le Grand Canyon National Park, autour du canyon du Colorado, est l'un des parcs nationaux les plus fréquentés du monde.

2. LES PREMIERS PARCS NATIONAUX  
L’idée de créer des parcs nationaux et des réserves naturelles s’est développée au début du XIXe siècle en réponse à l’industrialisation croissante qui était à l’origine de dommages à grande échelle et de la dégradation de l’environnement naturel en Europe et en Amérique du Nord. De nombreux pays densément peuplés disposaient déjà de parcs urbains et de jardins publics (voir Jardins, histoire des), et certaines zones rurales constituaient par ailleurs depuis longtemps des réserves de chasse ou des domaines privés pour les familles royales et les nobles. Pourtant, dans la plupart des régions du monde, l’activité humaine avait un impact minime sur des territoires immenses et peu peuplés ou constituant des zones naturelles intactes, telles que les Grandes Plaines d’Amérique du Nord, le bassin amazonien, les forêts de l’Afrique subsaharienne ou le Bush australien. Ces territoires ne semblaient pas devoir bénéficier d’une protection spéciale puisque la plupart d’entre eux étaient toujours inaccessibles ou inhospitaliers pour l’Homme.


Le Yellowstone National Park, créé en 1872 et s’étendant sur une partie des États du Montana, du Wyoming et de l’Idaho, est considéré comme le plus ancien parc national du monde. Toutefois, le terme de « parc national » ne fut employé pour la première fois qu’en 1879 pour désigner le Royal National Park créé en Nouvelle Galles du Sud (Australie). Le concept de parc national s’étendit ensuite au Canada et à la Nouvelle-Zélande pendant les années 1880, à l’Europe au début du XXe siècle avec un parc en Suède ; des parcs similaires virent ensuite le jour au Japon, au Mexique, en URSS et dans de nombreuses colonies britanniques durant les années 1930, puis en Grande-Bretagne, en France et dans d’autres pays d’Europe pendant les années 1950 et 1960. En France, le premier parc national, celui de la Vanoise, fut créé en 1963, suivi de parcs naturels régionaux et de réserves naturelles.


Depuis lors, bien d’autres ont été créés, notamment en Afrique, en Inde, au Brésil, en Australie et en Nouvelle-Zélande. En Afrique, de nombreux pays possèdent aujourd’hui des parcs nationaux ; ainsi, le quart de la superficie de la Tanzanie est consacré à des réserves naturelles, avec notamment le parc du Serengeti (13 000 km2); le parc national du Tsavo, au Kenya, est l’un des plus grands du monde (21 000 km2). Voir aussi Patrimoine mondial.

Situé dans la Sierra Nevada, en Californie, ce parc national de 3 081 km2 correspond au site de la haute vallée de Merced et de Yosemite. Il est réputé pour ses forêts de séquoias, ses hautes montagnes de granite et leurs escarpements spectaculaires, ainsi que pour ses cascades grandioses.

3. LES PARCS NATIONAUX AUJOURD’HUI  
Outre leur fonction initiale qui consistait à préserver des paysages et à offrir des lieux de loisirs publics, de nombreux parcs ont été créés dans le but de protéger des espèces menacées et d’encourager la recherche scientifique. Ils peuvent par conséquent être considérés comme des réserves naturelles, une appellation qui concerne un ensemble très varié de zones dans lesquelles des animaux et des plantes rares ou des écosystèmes particuliers sont protégés et étudiés. La chasse, la cueillette, le bruit sont limités ou interdits et l’accès du public est strictement contrôlé. Ces zones peuvent se trouver à l’intérieur de parcs nationaux — la Réserve de tigres de Kanha, à l’intérieur du parc national de Kanha dans le nord de l’Inde, par exemple — et sont en général plus petites que la plupart des parcs nationaux.

La forêt du Sequoia National Park, en Californie, est réputée pour ses séquoias géants, dont certains dépassent 100 m de hauteur.

Les parcs nationaux sont le plus souvent détenus et gérés par l’État. Certaines réserves naturelles, notamment les réserves naturelles nationales, sont gérées par des organismes gouvernementaux ; de nombreuses réserves sont dirigées par des fondations nationales, des associations pour la protection des animaux ou d’autres organismes bénévoles.


La plupart des parcs nationaux et réserves naturelles sont confrontés aux exigences contradictoires de la conservation et des loisirs ; du simple fait de leur nombre, les visiteurs risquent d’endommager involontairement les paysages ou de mettre en péril la flore et la faune que les parcs étaient censés protéger. Face à cette menace, certaines parties des parcs nationaux ont été fermées au public en même temps qu’était limité le nombre de visiteurs autorisés à pénétrer dans les zones devenues fragiles. Des pistes ou des routes spéciales ont été aménagées, comme dans plusieurs parcs nationaux africains, et la présence d’un guide accompagnateur, sur des circuits bien définis a été rendue obligatoire pour visiter certains parcs nationaux, notamment en Inde.

Avec un front de 5 km et 60 m de haut, le glacier du Perito Moreno, situé dans le parc national Los Glaciares, en Patagonie, est le plus célèbre et le plus spectaculaire des treize glaciers du Champ de Glace Patagon. Sa progression, d'environ 100 m par an vers l'est, est la plus importante du monde. Chaque année, d'immenses blocs de glace se détachent du glacier et se déversent avec un bruit assourdissant dans le Lago Argentino, provoquant d'importantes montées du niveau de l'eau.

La fonction des parcs nationaux et des réserves naturelles peut devenir contradictoire avec d’autres usages possibles du terrain et des ressources, notamment dans les régions relativement isolées et peu peuplées qui semblent être les plus appropriées aux actions de préservation. L’armée peut, par exemple, considérer ces zones comme d’excellents terrains d’entraînement. D’autres zones sont menacées par l’exploitation commerciale : des parcs nationaux de Tasmanie et de l’île du Sud en Nouvelle-Zélande ont, par exemple, été agrandis dans les années 1980 afin de protéger les forêts tropicales de l’exploitation forestière; les compagnies d’électricité souhaitent développer des projets hydroélectriques ou construire des centrales nucléaires, etc. Dans les parcs où l’exploitation des carrières, des mines, et la production d’électricité ou d’autres activités à grande échelle sont autorisées, celles-ci sont contrôlées scrupuleusement et à grands frais afin de réduire la pollution et la dégradation du paysage.

Au cœur des Alpes du Sud, la cime enneigée du mont Aspiring domine le parc national du même nom, qui a été inscrit au patrimoine mondial de l'Unesco en 1986.

Dans de nombreux pays en voie de développement, les fermiers, les chasseurs ou les chercheurs de minéraux, avides de terres non cultivées ou de ressources inexploitées, pénètrent dans les zones protégées. Dans les parcs nationaux africains, par exemple, les éléphants étaient sérieusement menacés par le braconnage dans les années 1970 et 1980. Dans le parc national d’Amazonie au Brésil, les conflits sont fréquents entre les peuples indigènes et les fermiers et prospecteurs venus de l’extérieur.


La préservation des sites naturels d’une beauté exceptionnelle, constituant un patrimoine culturel ou présentant un intérêt scientifique, est particulièrement problématique dans les pays en voie de développement. En effet, dans ces pays, contrairement aux nations industrialisées qui furent les premières à créer des parcs nationaux et des réserves naturelles, les gouvernements et les groupes de pression estiment souvent que les projets risquent d’entraver leur développement ultérieur et qu’ils sont trop coûteux ou impopulaires. L’Unesco, le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUD) et l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) soutiennent et aident les parcs nationaux et les réserves naturelles des pays en voie de développement ; de plus, l’Unesco a inscrit de nombreux parcs nationaux et réserves naturelles sur la liste de son patrimoine mondial tant dans les pays développés que dans les pays en voie de développement. Compte tenu de la croissance continue des économies et des populations, la création et l’entretien des parcs nationaux et des réserves naturelles semblent devoir être tout à la fois de plus en plus nécessaires et de plus en plus difficiles. Voir aussi Conservation.

4. LES PARCS NATIONAUX ET LES RÉSERVES NATURELLES EN FRANCE  
Les parcs nationaux ont été créés en France par une loi de 1961. Ces musées de la nature sauvage sont chacun divisés en plusieurs zones qui couvrent, au total, plusieurs dizaines de milliers d’hectares. Dans la zone centrale, les activités agricoles et commerciales, la circulation automobile, la cueillette, la chasse, l’élevage et le bruit sont strictement réglementés ; des réserves intégrales, très protégées et à but exclusivement scientifique, peuvent être constituées à l’intérieur de cette zone centrale. Une zone périphérique met à la disposition de tous les ressources scientifiques animales et végétales, l’air pur, le calme et le silence.


Ces différentes missions (protection de la flore et de la faune, développement du tourisme) constituent l’une des difficultés de gestion des parcs en France aujourd’hui. Les premiers parcs naturels nationaux furent ceux de la Vanoise et de Port-Cros, créés en 1963. Depuis, plusieurs autres parcs ont vu le jour : ceux des Pyrénées, des Cévennes, des Écrins, du Mercantour et de la Guadeloupe. L’ensemble couvre une superficie d’environ 1,2 million d’hectares, soit 2 p. 100 du territoire français.

Situé au carrefour des départements de Savoie et Haute-Savoie, dans les Préalpes françaises, le parc naturel, créé en 1995, s'étend sur 80 936 ha. Une réserve nationale de chasse et de faune sauvage y a également été créée.

Les parcs naturels régionaux ont été créés en 1969 avec le parc d’Armorique. Ce sont les parcs d’Armorique, du Ballon des Vosges, de Brenne, de Brière, de Brotonne, de Camargue, de la Chartreuse, de Corse, de la Forêt d’Orient, des Grands Causses, du Haut-Languedoc, du Haut-Jura, de la Haute-Vallée de Chevreuse, des Landes de Gascogne, du Périgord-Limousin, du Livradois-Forez, de Lorraine, du Lubéron, du Marais du Cotentin et du Bessin, du Marais Poitevin, Val de Sèvre et Vendée, de la Martinique, du Massif des Bauges, de la Montagne de Reims, du Morvan, du Nord-Pas-de-Calais, de Normandie-Maine, du Perche, du Pilat, du Queyras, du Vercors, du Vexin français, des Volcans d’Auvergne et des Vosges du Nord. Ces témoins de la nature ruralisée couvrent une superficie totale de 47 000 km2, soit environ 8 p. 100 du territoire.


Instruments d’aménagement du territoire s’étendant parfois sur plusieurs centaines de milliers d’hectares et englobant donc des secteurs habités, ils doivent préserver et mettre en valeur le patrimoine naturel, mais aussi le patrimoine humain, en particulier les formes d’habitat du monde rural.


Les réserves naturelles ont été créées par des lois de 1930, 1980 et 1989. Souvent de petite taille (quelques dizaines à quelques centaines d’hectares), elles conservent des milieux écologiques dont la faune, le sol, les eaux, les gisements de minéraux ou de fossiles présentent une importance particulière. Il existe en France 128 réserves naturelles.

 

Animal typique des prairies, autrefois très commun, le bison ne vit plus, à l'état sauvage, que dans les parcs nationaux du Canada et des États-Unis. C'est un animal migrateur.

Bison, grand mammifère bovidé sauvage caractérisé par son cou bossu et son grand collier de fourrure laineuse. Le bison est originaire d'Eurasie, où il était fréquemment la proie des chasseurs du Paléolithique. C'est l'un des rares bovidés à être passé d'un continent à l'autre avant la formation du détroit de Béring à l'époque préhistorique. Le bison s'est ainsi répandu en Amérique du Nord, où survivent deux sous-espèces, le bison de plaine et le bison des bois. Le bison d'Europe, plus grand mais plus léger que le bison d'Amérique, est presque éteint ; on en trouve encore quelques-uns dans les parcs naturels et les zoos.

Le bison d'Amérique est plus grand mammifère terrestre d'Amérique du Nord, où il est habituellement appelé « buffalo ». Le bison se caractérise par une bosse située au-dessus des épaules, de courtes cornes pointues présentes chez les deux sexes, courbées vers l'extérieur et vers le haut partant des côtés de la tête massive, et un arrière-train assez mince. Le mâle adulte du bison d'Amérique du Nord fait environ 2 m de haut au niveau de la bosse et entre 2,5, et 3,5 m de long et il pèse de 850 kg à 1 tonne ; la femelle est plus petite. La tête, le cou, les pattes de devant, et la partie avant du corps ont un épais manteau de poils longs et sombres. La partie arrière du corps est couverte de poils beaucoup plus courts. Le mâle adulte porte en général une barbe noire d'environ 30 cm de long.

Les bisons vivent généralement en groupes, à l'exception des vieux mâles qui sont solitaires. La plus grande partie de l'année, les femelles et les jeunes forment de petites bandes avec lesquelles les mâles immatures peuvent rester. Les mâles adultes ont leur propre groupe. Les bandes peuvent s'associer au printemps, ou en automne, en grands troupeaux à la recherche de nourriture ou d'eau. Les grognements des bisons s'entendent à faible distance. Le beuglement des mâles en rut, audible à près de 5 km de distance retentit surtout en période d'accouplement, principalement entre juillet et septembre, quand les mâles recherchent les femelles et tâchent d'écarter les rivaux. En période d'accouplement, les mâles ne s'alimentent pas beaucoup et perdent au moins 90 kg. La gestation dure de huit à neuf mois et la femelle met au monde un seul petit de couleur jaune-roux. Après quelques jours, le petit peut se joindre au troupeau, où il reste avec sa mère jusqu'au printemps suivant.

Jusqu'au XIXe siècle, pas moins de 60 millions de bisons vivaient dans les Grandes Plaines, entre le Mexique et le Canada, et on en trouvait quelques-uns à l'est du Mississippi. Ils jouaient un rôle primordial dans l'existence des peuples des Grandes Plaines (voir Amérindiens), qui mangeaient leur chair, utilisaient leur peau et leurs os pour en faire des outils ; même les excréments séchés servaient de combustible. Entre 1830 et 1889, une chasse acharnée menée par les colons blancs en avait réduit le nombre à moins de mille. Actuellement, près de trente mille bisons vivent dans des zones protégées ou dans des ranchs privés et leur effectif s'est accru de manière importante.

 

Classification : les bisons appartiennent à la famille des Bovidés. Le bison de plaine a pour nom latin Bison bison bison, le bison des bois celui de B. bison athabasca et le bison d'Europe celui de B. bonasus.

 


Le parc de Yellowstone, le premier parc national des États-Unis, créé en 1872, a permis aux wapitis de subsister en Amérique du Nord. En effet, leur habitat avait été, en grande partie, détruit par l'avancée vers l'ouest des pionniers. Aujourd'hui, le plus grand troupeau d'Amérique vit dans ce parc.

Wapiti, mammifère ruminant, originaire de la partie nord du Nouveau Monde, entre le sud du Canada et le nord du Mexique, et proche du cerf élaphe d'Europe, d'Afrique du Nord-Ouest et d'Asie. Sa fourrure est brun foncé sur la tête et le cou, et gris crème sur le dos et les flancs. Un adulte mesure 1,5 m de hauteur au garrot et pèse jusqu'à 340 kg. Les bois sont lisses et atteignent une taille importante, plus de 1,2 m de long en moyenne chacun. Ils tombent en mars, commencent à repousser à la fin de l'été jusqu'à l'automne. Les wapitis pâturent et broutent de l'herbe, des brindilles et des feuilles.

Le wapiti était autrefois répandu dans les régions tempérées du Nouveau Monde, mais l'avancée de la civilisation a réduit son territoire, et d'immenses troupeaux ont été abattus pour la consommation et le sport. L'animal est aujourd'hui largement limité aux zones montagneuses de l'ouest des États-Unis et du Canada. Les mâles vivent seuls ou en petits groupes séparés du troupeau principal, pendant la plus grande partie de l'année et ne rejoignent le troupeau qu'en période d'accouplement. À cette époque, les mâles luttent pour conquérir les femelles, en accompagnant ces luttes de leurs brames. À la fin de l'été, certaines populations de wapitis quittent les plaines et migrent vers les limites supérieures des forêts de montagne. La femelle donne naissance à un unique faon.

Classification : le wapiti appartient à la famille des Cervidés. Il a pour nom latin Cervus elaphus.

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