SOMMAIRE :
1.
PRÉSENTATION
Montana,
État du nord-ouest des États-Unis, frontalier au nord avec les
provinces canadiennes de la Colombie-Britannique, de l'Alberta et de la
Saskatchewan.
2.
GÉOGRAPHIE
Le
Montana se situe au contact des montagnes Rocheuses et des Grandes
Plaines septentrionales. L'ouest de l'État est occupé par les
montagnes Rocheuses (Bitterroot Range), culminant à 3 901 m
d'altitude (Granite Peak), ouvertes par de larges vallées (Flathead
Valley). Les parties centrale et orientale correspondent aux hautes
plaines, hauts plateaux de piémont, drainés et découpés par le haut
bassin du Missouri et de son affluent, le Yellowstone. Les principales
rivières situées à l'ouest de la ligne de partage des eaux sont la
Kootenai et la Clark Fork. Le lac Flathead est le plus grand lac naturel
de l'État, et le lac Fort Peck, une vaste retenue d'eau artificielle
sur le Missouri. Le climat est continental sec ou montagnard. Les
forêts de conifères couvrent 23 p. 100 du territoire,
principalement les montagnes. La végétation est steppique dans les
hautes plaines.

L'État américain du Montana est constitué de chaînes
montagneuses appartenant à l'ensemble des montagnes Rocheuses, et de
vallées, comme la Paradise Valley.
La
capitale de l'État est Helena.
3.
ÉCONOMIE
Le Montana
présente une économie diversifiée. Les ressources minérales sont
considérables. L'État possède de grandes réserves de cuivre, de
pétrole, de gaz naturel et de charbon (lignite). Les autres ressources
sont l'or, l'argent, les phosphates, le zinc et le manganèse.
L'agriculture,
essentiellement pratiquée dans les larges vallées des Rocheuses et par
dry-farming sur les plateaux steppiques des hautes plaines, concerne
essentiellement l'élevage (bovins, porcs et ovins), les céréales
(blé et orge), les plantes fourragères et la betterave à sucre.
L'exploitation forestière est une activité très importante. Les
industries reposent essentiellement sur le traitement et la
transformation des matières premières agricoles et minérales :
industries dérivées du bois, agroalimentaire, métallurgie (cuivre,
zinc, plomb), chimie et industries dérivées du pétrole et du charbon.
Le tourisme est très actif dans les Rocheuses. Les sites les plus
fréquentés sont le Glacier National Park, le site historique de la
bataille de Little Bighorn (1876), les vestiges de la Saint Mary's
Mission (1841) ou encore le Bannack State Monument, une ville fantôme.
D'importantes stations de ski ont été créées (Big Sky Ski Area, Red
Lodge-Grizzly Peak).
4.
HISTOIRE

Le peintre Charles Russel représenta la rencontre qui
eut lieu en 1805 entre les explorateurs Meriwether Lewis et William
Clark, et le peuple indien Flathead sur le territoire du Montana.
À
l'arrivée des premiers Européens, la région était peuplée par des
Amérindiens, dont les Sioux, les Nez-Percés, les Kootenais, les
Cheyennes ou encore les Pieds-Noirs. Parcourue par des trappeurs
français au cours du XVIIIe siècle,
elle fit partie du territoire de la Louisiane française, puis vendue
avec elle, en 1803, aux États-Unis. Elle fut en partie explorée par
l'expédition Lewis et Clark, en 1805-1806. En 1807, l'explorateur et
négociant en fourrures canadien David Thompson descendit vers le sud
jusqu'au lac Flathead, puis remonta jusqu'à Clark Fork pour atteindre
le site de l'actuelle Missoula. Le commerce des fourrures devint très
actif sur le cours supérieur du Missouri, mais les trappeurs se
heurtèrent rapidement à l'hostilité des Pieds-Noirs. En 1828, l'American
Fur Company édifia Fort Union. La navigation fluviale depuis Saint
Louis constituait le principal contact du Montana avec l'est du pays,
jusqu'à ce que la Northern Pacific Railroad atteigne les montagnes en
1883.

L'État du Montana possède d'importantes richesses
minières. L'or, découvert dans la région vers le milieu du XIX e siècle,
attira de nombreux immigrants.
Chercheur d'or dans la région de Virginia City au
début du XX e siècle.
La
découverte de gisements d'or dans les années 1850-1860 (Bannack,
Virginia City) provoqua une immigration massive de prospecteurs et de
colons. En 1864, le Montana fut érigé en territoire. Des conflits
éclatèrent bientôt entre les colons et les Indiens (1870-1881). Les
Indiens opposèrent une vive résistance, symbolisée par la bataille de
Little Bighorn en 1876, qui vit la victoire des Sioux sur le général
Custer.

À l'arrivée des premiers Européens, la région du
Montana était peuplée par des Amérindiens (Sioux, Nez-Percés,
Kootenais, Cheyennes, Pieds-Noirs). Ceux-ci opposèrent une vive
résistance à la colonisation blanche, symbolisée par la bataille de
Little Big Horn en 1876, qui vit la victoire des Sioux sur le
général Custer. Les Indiens constituent aujourd'hui environ
6 p. 100 de la population de l'État du Montana et vivent,
pour beaucoup d'entre eux, dans des réserves.
Le
Montana intégra l'Union le 8 novembre 1889, devenant le quarante
et unième État américain. L'extraction minière fit, par la suite, la
richesse de l'État. L'économie du Montana fut gravement touchée par
la grande crise des années 1930. Mais, en 1940, la construction du
barrage de Fort Peck permit l'électrification, l'irrigation, le
contrôle des crues et l'amélioration de la navigation vers le cours
supérieur du Missouri.
Superficie :
381 087 km2 ;
population (1990) : 799 065 habitants.
1.
PRÉSENTATION
Idaho,
État du nord-ouest des États-Unis, à la frontière avec le Canada
(province de la Colombie-Britannique).

2.
GÉOGRAPHIE
L'Idaho
s'étend sur les montagnes Rocheuses septentrionales. Les principales
chaînes montagneuses sont la Bitterroot Range, les Clearwater Mountains,
les Salmon River Mountains et la Lost River Range, qui culmine à
3 859 m d'altitude. Elles sont bordées, à l'ouest, par le
plateau basaltique de la Columbia et, au sud, par la large vallée de la
Snake River. Celle-ci s'écoule dans de vastes plaines occupant des
fonds de lacs, et accidentées de plateaux basaltiques parcourus par de
profonds canyons. Les rivières les plus importantes sont la Snake
River, affluent de la Columbia, et ses principaux affluents, la
Clearwater et le Salmon. Le nord de l'État est traversé par des
affluents de la Columbia : le Spokane, la Kootenai et le Pend
Oreille. Les lacs naturels (lacs Pend Oreille et Cœur d'Alene) et
artificiels (Dworshak Reservoir, Cascade Reservoir) sont nombreux. Le
sud de l'État connaît un climat semi-aride, mais les versants
occidentaux les plus élevés des Rocheuses reçoivent en moyenne
1 270 mm de précipitations par an. L'Idaho recèle une
importante réserve forestière, avec notamment de majestueuses forêts
de conifères (sapins, mélèzes, épicéas). La capitale de l'État est
Boise.
3.
ÉCONOMIE
L'économie
de l'Idaho repose sur l'extraction minière, l'agriculture,
l'exploitation forestière et leurs dérivés industriels. L'État est
le premier producteur national d'argent. Les autres ressources
minérales sont l'antimoine, le molybdène, l'uranium, les phosphates,
le plomb, l'or et le zinc. La large vallée de la Snake River constitue
le cœur agricole de l'Idaho. L'irrigation y a permis l'extension des
cultures et de l'élevage. L'État est aujourd'hui l'un des premiers
producteurs nationaux de pommes de terre et de betteraves à sucre. Les
autres ressources agricoles sont l'élevage bovin (embouche, élevage
laitier), les plantes fourragères, les céréales (blé, orge).
L'exploitation forestière est très active dans le nord de l'État. Les
principaux secteurs industriels sont l'agroalimentaire (sucreries), les
industries du bois (papeterie, menuiserie), la chimie (phosphates).
L'industrialisation de la région reste toutefois limitée. L'Idaho
accueille le centre nucléaire d'Arco, fondé après la Seconde Guerre
mondiale et transformé en un important laboratoire d'ingénierie. Le
tourisme constitue une ressource non négligeable. Les principaux sites
historiques longent la célèbre piste de l'Oregon Trail, empruntée par
les pionniers dans leur migration vers l'ouest, et l'itinéraire de
l'expédition Lewis et Clark (1804-1806). L'État conserve également
d'anciens campements de mineurs et des villes fantômes (Bonanza, Silver
City). Parmi les sites naturels les plus intéressants figurent les
Craters of the Moon et les chutes de Shoshone, de 65 m de
dénivelé. D'importants domaines skiables ont été aménagés.

Signature d'un traité de paix entre les Indiens
Shoshones et les colons européens. Les Shoshones acceptèrent
d'abandonner leurs terres et de partir s'installer dans une réserve
au sud de l'Idaho.
Charles Nahl, Traité avec les Indiens Shoshones en
1866.
4.
HISTOIRE
Cette
région montagneuse ne fut parcourue qu'au début du XIXe siècle
par des trappeurs en quête d'animaux à fourrure. Elle était alors
peuplée par des Indiens, dont les Nez Percés, les Shoshones et les
Pend Oreille (voir Amérindiens). Explorée pour la première
fois en 1805 par Meriwether Lewis et William Clark, lors de
l'expédition Lewis et Clark (1804-1806), l'Idaho resta longtemps encore
une région sauvage parcourue par des trappeurs canadiens et
américains. Le commerce américain commença à se développer dans
l'Idaho après la construction de Fort Hall, près de Pocatello, en
1834. Longtemps disputée entre les États-Unis et la Grande-Bretagne,
la région de l'Idaho passa sous la juridiction américaine à l'issue
du traité anglo-américain de 1846, qui fixa la frontière définitive
avec le Canada sur le 49e parallèle.
Le premier établissement permanent ne fut fondé qu'en 1860, par des
Mormons, à Franklin. La région ne connut un véritable essor qu'avec
la découverte des gisements aurifères (1860-1862). Celle-ci entraîna
une grande vague d'immigration. Constitué en territoire en 1863,
l'Idaho connut une rapide expansion économique et démographique au
cours des années 1870 et 1880, avec le développement de l'élevage
bovin, l'arrivée du chemin de fer transcontinental et la découverte de
nouveaux gisements miniers. Malgré une vive résistance, les Indiens,
combattus avec acharnement, furent en grande partie exterminés, et les
survivants confinés dans des réserves. L'Idaho intégra l'Union le
3 juillet 1890, devenant le quarante-troisième État américain.
Au cours du XXe siècle,
la région a assisté à un important développement de son exploitation
forestière commerciale et de ses industries du bois. Des programmes
d'irrigation ont transformé d'immenses zones désertiques en terres
arables et, grâce à l'attrait de ses montagnes, l'Idaho connaît
depuis les années 1970 un essor rapide du tourisme.
Superficie :
216 413 km2 ;
population (1990) : 1 006 749 habitants.
1.
PRÉSENTATION
Wyoming,
État de l’ouest des États-Unis, limitrophe des montagnes Rocheuses
et des Grandes Plaines centrales.

2.
GÉOGRAPHIE
Le Wyoming
s’étend à l’est sur les Hautes Plaines, hauts plateaux de piémont
des montagnes Rocheuses accidentés au nord-est par les Black Hills (« collines
noires »), montagnes sacrées des Sioux, qui culminent dans le
Wyoming à 2 029 m (Warren Peaks). Le centre et l’ouest de l’État
sont constitués par les montagnes Rocheuses, qui forment de hautes
chaînes — Laramie Mountains, Absaroka Range, Wind River Range,
etc. — culminant à 4 207 m au Gannett Peak et
séparées par de vastes dépressions plus ou moins fermées — bassin
du Big Horn, bassin du Wyoming, etc. Ces bassins constituent un passage
à travers la barrière montagneuse des Rocheuses. Le plateau volcanique
de Yellowstone, au nord-ouest de l’État, connaît des phénomènes de
geysers (dont le célèbre Old Faithful), de fumerolles, de sources
chaudes, etc.

Le nord-ouest du Wyoming est recouvert de chaînes
montagneuses comme la Bridger Moutain Range. Les bassins ont été
creusés sous l'action des glaciers.
Les
principales rivières, qui ont creusé de profonds canyons (dont le
grand canyon du Yellowstone), sont le Snake, le Green et les affluents
du Missouri — North Platte, Yellowstone, Bighorn. L’État
possède un grand lac naturel, le lac Yellowstone, et de vastes retenues
d’eau artificielles, dont le lac Flaming Gorge. Les forêts de
conifères couvrent un sixième du territoire (versants montagneux). Les
bassins intérieurs et les Hautes Plaines présentent une végétation
xérophile (armoise, buissons épineux, graminées). Le climat est de
type continental semi-aride. Le Wyoming est l’un des États les plus
secs des États-Unis. Sa capitale est Cheyenne.
3.
ÉCONOMIE
L’économie
du Wyoming repose essentiellement sur l’agriculture, l’élevage, l’exploitation
forestière, l’extraction minière et le tourisme. Les principales
ressources minérales sont le pétrole, le gaz naturel, le charbon
(énormes réserves) et l’uranium. L’élevage (bovins, ovins) est
pratiqué de manière extensive (ranching). Le Wyoming est le premier
producteur national de viande de mouton et de laine. L’agriculture est
tributaire de l’irrigation. Les principales cultures sont les plantes
fourragères, la betterave à sucre et les céréales (orge, blé).
Les
industries dérivent pour l’essentiel du traitement et de la
transformation des matières premières minérales et agricoles :
raffinage pétrolier, chimie lourde, mécanique industrielle,
agroalimentaire (viande, produits laitiers), industries dérivées du
bois.
Le
tourisme, très développé, repose sur des sites parmi les plus
prestigieux au monde, tels que le Yellowstone National Park, le parc
national du Grand Teton, d’anciens forts — fort Laramie, fort
Fetterman — et l’ancienne piste Oregon Trail. De grandes
stations de ski ont, par ailleurs, été créées dans le Jackson Hole
à Teton Village, sur la Snow King Mountain à Jackson et sur le
Meadowlark à Worland.
4.
HISTOIRE
La région
était peuplée par des Amérindiens — Cheyennes, Sioux et
Pieds-Noirs — lorsque les premiers Européens, les Français
François et Louis-Joseph de La Vérendrye, l’ont explorée en
1743. En 1803, la partie orientale de la région a été cédée par la
France aux États-Unis dans le cadre de l’achat de la Louisiane. En
1811, la région a été de nouveau explorée par des négociants en
fourrures américains conduits par Wilson Price Hunt, et à partir de
1820, des pionniers venus du Montana s’y sont installés. La première
colonie permanente, fort Laramie, a été fondée en 1834. Dans les
années 1840, le bassin du Wyoming est devenu la principale voie de
passage pour les immigrants et les chercheurs d’or en route pour l’Oregon,
la Californie ou Salt Lake City dans l’Utah (Oregon Trail).

Fort Laramie constituait un refuge pour les pionniers,
régulièrement attaqués par les Sioux lors de leur longue traversée
vers l'Ouest. Un traité de paix, signé en 1868, permit d'instaurer
une paix temporaire dans la région.
Fort Laramie, aquarelle d'Alfred Jacob Miller.
La
colonisation de la région a toutefois été ralentie par la menace
indienne, mais s’est accélérée avec l’arrivée du chemin de fer
(Union Pacific Railroad, 1867-1868), la découverte de gisements d’or
et la mise à disposition de terres bon marché (Homestead Laws). Le
Wyoming s’est rapidement spécialisé dans l’élevage. Il a
intégré l’Union le 10 juillet 1890, devenant le
quarante-quatrième État américain. Le Wyoming a été le premier
État à être gouverné par une femme, Nellie Tayloe Ross, de 1925 à
1927.
L’État a connu une forte croissance économique au
cours du XXe siècle.
En 1960, une importante base de missiles a été implantée dans la
région de Cheyenne. L’économie a en outre été dynamisée à la fin
des années soixante-dix par la montée en flèche des prix du pétrole.
Cependant, depuis les années quatre-vingt-dix, cette croissance s’est
infléchie, et le Wyoming connaît un recul démographique.
Superficie : 253 597 km2 ;
population (1993) : 470 242 habitants.
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